Bréves du centre

Boumerdés : Le tournoi dédié aux victimes du tremblement de terre a connu un grand succès
n Le tournoi de football organisé par l'association de sport de proximité du stade Piazza de Boumerdès en hommage aux victimes du séisme du 21 mai 2003 a connu un grand succès. C'est dans une ambiance chaleureuse et émouvante à la fois que se sont déroulées, dernièrement, les deux finales de ce tournoi (seniors et vétérans) en présence des autorités de la wilaya de Boumerdès. Un public nombreux a assisté à ces deux finales opposant la localité d'Alliliguia à celle du centre ville et la wilaya à l'équipe de la police. Ce sont les équipes d'Allilguia et celle de la wilaya qui ont remporté ce tournoi auquel ont pris part plus de dix équipes dont celle des journalistes de Boumerdès. Des coupes et des médailles mais aussi des tableaux d'honneur ont été distribués aux vainqueurs et aux équipes participantes. 'Franchement nous nous n'attendions pas à ce succès", nous a indiqué Lazhar, président de cette association. Pour Samir, ce tournoi est une pieuse pensée pour toutes les victimes du séisme que nous ne pouvons oublier. 'Notre association 'uvre pour l'éducation et la lutte contre la délinquance juvénile et le meilleur moyen pour cela c'est est le sport" dira-t-il. Fort du succès de ce tournoi, l'association compte organiser un autre tournoi de football au mois de juin et juillet dédié à la mémoire de Salim Sraouia, fondateur de cette association qui compte dans les rangs plus de 600 adhérents dont plus de
400 sont âgés de 6 à 15 ans. 'Notre objectif est la création d'une école de sport pour les jeunes catégories comme celle du Paradou, le dossier sera bientôt déposé", dira Lazhar.
M. T.
Tizi Ouzou : Démolition d'une école centenaire à Bouzeguène
L'école centenaire d'Aït Ikhlef, dans la commune de Bouzeguène, Tizi Ouzou, construite en 1898, âgée de 115 ans, a fait l'objet, samedi dernier, de démolition. Tels un 'Terminator" un engin d'une entreprise est entré en action pour raser le plus vieux vestige de rayonnement du savoir de la commune, l'une des premières institutions d'instruction publique de l'enseignement primaire jusqu'au certificat d'études. Véritable pôle du savoir à l'époque d'avant la guerre de Libération jusqu'à 1957, date de sa fermeture, l'école d'Aït Ikhlef a vu défiler de grands noms à l'image du colonel Mohand Oulhadj, du Dr Mettouchi et bien d'autres.
A l'indépendance de l'Algérie, elle a accueilli plusieurs générations d'élèves des villages d'Aït Ikhlef, d'Aït El-Karn, de Tizouine et d'Aït Mizare et cela jusqu'au milieu des années 1980. L'école transformée quelque temps en cantine a vite fait d'être abandonnée au profit de nouveaux locaux. Néanmoins, l'école gardant son architecture idyllique est devenue un lieu de pèlerinage pour de nombreux anciens élèves de Bouzeguène, d'Azazga, de Aïn
El-Hammam, d'Ifigha, etc., qui ont fréquenté les bancs de cette école. Après avoir rasé les deux salles de classe, il restait les deux logements occupés par deux familles : un professeur de lycée et ses enfants, d'une part, et une femme vivant seule avec sa fille qui n'ont pas où aller. Ils ont été mis en demeure de quitter les lieux avant l'arrivée du bulldozer. L'enseignant a été relogé provisoirement par un habitant de la région jusqu'à juillet, mais toutes ses affaires étaient restées dans le logement de l'école centenaire. L'autre famille, elle, refuse de partir, quitte à périr sous les décombres. L'enseignant a retrouvé son logement dégarni de ses tuiles alors que ses effets étaient à l'intérieur. Même la porte a été retrouvée forcée. L'enseignant qui a habité durant 17 ans a effectué de nombreux travaux à l'intérieur de l'habitation.
C. Nath Oukaci
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