El-Bayadh : Les labours illicites enfoncent la steppeMalgré le degré de désertification qui touche le territoire de la wilaya d'El-Bayadh, ajoutez à cela l'interdiction de toute activité humaine qui frappe plus d'un million d'hectares de terre de parcours, une bonne partie de la population locale s'adonne à des labours tous azimuts. Ainsi, d'après des statistiques préliminaires, des milliers d'hectares de couvert végétal ont déjà disparu laissant place à des vallées de terre éventrées, sans se rendre compte du danger et risques que générera cette pratique incontrôlable jusque-là. Sur ce, nonobstant la note de service des autorités de la wilaya à l'endroit des P/APC les invitant à n'octroyer aucune déclaration d'exploitation au profit d'éventuels demandeurs dans ce sens, rien ne semble arrêter l'acharnement de ces derniers à défier aussi bien la loi que les règles de la nature, surtout que depuis presque six mois aucune goutte de pluie n'a été enregistré, laissant planer le doute sur une année de sécheresse qui pointerait à l'horizon, un phénomène que la population connaît assez bien pour l'avoir vécu durant des années. Sur un autre plan, cette pratique n'a pas seulement créé un désordre écologique mais a aussi touché le relationnel entre tribus et même entre des membres d'une même famille. A ce propos d'ailleurs, il y a quelques jours, des dizaines de membres d'une même tribu de la commune de Sidi Amar se sont déclarés la guerre pour une parcelle de terre, une bagarre qui s'est d'ailleurs soldée par des dizaines de blessés, selon nos sources. Au niveau des autorités de la wilaya, c'est le branle-bas de combat pour la maîtrise de ce dossier sans que cela puisse donner des solutions adéquates quant à l'arrêt de ce phénomène de labours illicites qui gangrène même le côté relationnel entre tribus de la wilaya. Pour les élus locaux, il semblerait que le dossier serait un tremplin pour préparer les prochaines promotions électorales ou à la limite se maintenir au poste actuel. En attendant de jours meilleurs, l'avenir des parcours est déjà compromis ainsi que celui de l'élevage ovin. Un paradoxe pour une wilaya à vocation pastorale traditionnelle où la moindre maîtrise de l'agriculture d'appoint fait défaut.
A. Moussa
10 milliards de DA pour protéger la ville
C'est parce qu'il y a eu mort d'hommes lors des inondations d'octobre 2011 que les autorités locales d'El-Bayadh avaient lancé une étude sérieuse afin d'apporter des réponses adéquates aux questionnements de la population quant aux risques à venir. Ainsi, l'étude lancée pour dévier l'oued de sa trajectoire naturelle a fait ressortir une enveloppe financière importante, estimée à 10 milliards de dinars pour des travaux calculés pour un linéaire de 5,6 kilomètres, soit une distance suffisante pour éviter les grandes crues qui passent par l'oued du centre-ville. Ce grand projet, qui était inévitable suite aux inondations d'octobre 2011, lesquelles ont fait, pour rappel, 13 victimes en plus d'énormes dégâts matériels, sera le second de même nature après celui injecté pour la canalisation des crues de l'oued du centre-ville dont les travaux menés depuis l'année 2000 demeurent encore inachevés.D'après l'étude présentée pour ce nouveau projet, dont la capacité de drainage dépasserait les 500 m3/s, il sera accompagné d'ouvrages d'art qui permettront aux citoyens de circuler en toute quiétude en cas de grandes crues. Et en attendant le lancement de ce projet, le risque est toujours là puisque les travaux d'aménagement de l'oued ayant cédé aux crues de 2011 restent toujours posés puisque le projet lui-même n'a pas encore connu de fin.
A. M.
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Posté Le : 30/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Correspondants
Source : www.liberte-algerie.com