Algérie

Brèves



- Mali

Les rebelles touareg, appuyés par les hommes d'Iyad Ag Ghaly, chef du groupe armé islamiste Ançar Eddine, ont pris hier le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du Mali, poussant la junte militaire à  s'alarmer de cette situation «critique» et à  appeler au soutien «extérieur» pour endiguer cette avancée.
«Les rebelles maîtrisent la situation (...). Hier ils ont lancé leur offensive, ça s'est arrêté vers 20h (locale et GMT), et ils ont repris ce matin et maîtrisé les deux camps militaires», selon un habitant joint par téléphone. Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, et Ançar Eddine, dont le chef est natif de Kidal, prenaient la ville en étau depuis plusieurs jours. Le MNLA, qui affiche une position laïque, ne partage pas les objectifs d'Ançar Eddine (défenseur de l'islam, en arabe), qui vise l'instauration de la charia (loi islamique) et a des liens avec AQMI, mais les deux groupes combattent parfois ensemble l'armée malienne par stratégie. Avec les localités d'Aguelhok, Tessalit, Tinzawaten et aujourd'hui Kidal, les rebelles contrôlent désormais la quasi-totalité du Nord-Est malien, considéré comme le berceau des Touareg. Les villes de Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest) restent sous contrôle de l'armée.   

  - Libye

Au moins huit personnes ont été tuées, jeudi à  Sebha, dans de nouveaux combats entre tribus, a indiqué une source médicale de l'hôpital de cette ville du sud de la Libye. «La situation est très mauvaise. Au moins huit corps sont arrivés à  l'hôpital durant les trois dernières heures», a indiqué à  la presse Abdelrahmane Al Ariche, un médecin de l'hôpital de Sebha. Les combats qui opposaient depuis lundi des Toubous à  des tribus arabes à  Sebha ont fait 70 morts et 150 blessés, selon un bilan du gouvernement arrêté mercredi soir. Selon M. Ariche, «sept autres corps de personnes tuées durant les derniers jours ont été retirés d'un lieu inaccessible jusqu'ici». Le médecin a fait état également de plusieurs blessés graves, sans plus de précision. Peu avant, le porte-parole du CNT, Mohamed Harizi, a déclaré que «la situation est calme» dans la ville, affirmant au cours d'une conférence de presse, qu'un accord sur une trêve allait àªtre signé «incessamment». Cet accord prévoit notamment le retrait de toutes les forces armées toubous vers la ville de Qatroun, plus au sud, selon
M. Harizi. Des responsables locaux ont démenti par ailleurs l'arrivée de 1500 ex-rebelles sous les ordres du ministère de la Défense, annoncée la veille par le porte-parole du gouvernement, Nasser Al Manaa. L'ex-représentant de la ville au CNT, Abdelmajid Seif Al Nasr, a indiqué de son côté que des forces du ministère de la Défense se «préparaient à  s'interposer entre les deux parties du conflit» et à  «vérifier les points de contrôle stratégiques dans la ville».

  - Tunisie

Quelques centaines de personnes ont manifesté hier devant l'Assemblée constituante à  Tunis pour refuser toute forme de normalisation avec Israël et soutenir les Palestiniens qui commémorent le 30 mars la Journée de la terre, a constaté l'AFP. Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants, venus à  l'appel d'une vingtaine de petites associations civiles et du PCOT (parti communiste) brandissaient des banderoles appelant au «boycott des produits sionistes». «Israël est un ennemi, on doit tous l'affronter. Il faut que la future Constitution tunisienne criminalise toute tentative de normaliser les relations avec l'entité sioniste», a déclaré à  l'AFP Chokri Gharbi, responsable de l'association Ligue tunisienne de la tolérance.
«Nous manifestons pour soutenir le peuple palestinien dans sa lutte de libération et pour refuser toute nouvelle expérience de normalisation avec Israël. C'est un débat que nous devons avoir au sein de l'Assemblée constituante», a déclaré pour sa part Abderraouf Ayadi, élu du Congrès pour la République (CPR, parti de gauche allié aux islamistes d'Ennahda). La Tunisie, qui a abrité le siège de l'OLP de Yasser Arafat de 1982 à  1994, a maintenu des relations avec Israël jusqu'au début de la deuxième Intifada en 2000. Les Palestiniens avaient commémoré hier la Journée de la terre, en mémoire de la répression le 30 mars 1976 par l'armée israélienne de protestations dans le nord d'Israël contre la confiscation de terres arabes, qui s'était soldée par la mort de six manifestants.
    - Liban

Des centaines de Libanais et de réfugiés palestiniens ont manifesté, hier, sous haute surveillance dans le sud du Liban, à  l'occasion de la «Journée de la terre». Le rassemblement a eu lieu dans la localité d'Arnoun, qui donne sur les villes du nord d'Israël. La «Journée de la terre», célébrée chaque année
le 30 mars par la minorité arabe d'Israël, commémore la mort, en 1976, de six membres de cette communauté lors de manifestations contre la confiscation de terrains par Israël.
Les manifestants, portant des drapeaux palestiniens, ceux des mouvements palestiniens et du Hezbollah libanais, ont été transportés de plusieurs régions par bus. Ils ont tenu une prière collective. Sur des pancartes installées le long de la route menant à  Arnoun, le Hezbollah a écrit : «Jérusalem, nous arrivons !» ou «La Journée de la terre est le jour de l'attachement au droit au retour (des réfugiés palestiniens)». Les forces de sécurité et de l'armée étaient déployées en force. En mai 2011, des affrontements sanglants avaient marqué la commémoration de la «Nakba» («Catastrophe» en arabe), l'exode des populations palestiniennes après la création de l'Etat d'Israël en 1948. L'armée avait tiré sur les manifestants qui s'étaient approchés de la barrière de sécurité à  partir du   Liban et du Golan syrien.

- Bahreïn

Amnesty International a appelé, hier, les autorités de Bahreïn à  libérer un militant condamné à  la prison à  vie, en affirmant que sa vie était en danger après 50 jours de grève de la faim.
Abdel Hadi al-Khawaja, 52 ans, ancien coordinateur de l'ONG Frontline, avait été arrêté en avril 2011 et condamné en juin de la même année pour son rôle dans des manifestations anti-gouvernementales. Il a été torturé en détention, selon Amnesty International. «Bahreïn doit libérer immédiatement et sans condition de M. Khawaja», écrit dans le communiqué Philip Luther, directeur d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Amnesty considère ce militant comme un prisonnier politique qui a été condamné pour avoir exprimé ses opinions. Près de 3000 personnes ont été interpellées à  Bahreïn lors du mouvement de contestation qui a éclaté le 14 février 2011, et au moins 700 sont toujours en prison, selon une commission d'enquête indépendante. La monarchie, dirigée par une dynastie sunnite, avait étouffé mi-mars 2011 ce mouvement animé par les chiites, majoritaires dans le pays. La répression avait fait 35 morts, dont 5 membres des forces de sécurité et 5 détenus torturés à  mort, selon la commission d'enquête.
    - Yémen

Deux Yéménites, dont un officier du renseignement, ont été abattus hier à  Aden, dans le sud du pays, dans une attaque attribuée par leur tribu à  des hommes armés d'Al-Qaîda. Les deux hommes ont été attaqués à  leur sortie d'une mosquée du quartier de Darim, dans le centre de la ville, après la prière du vendredi, a précisé l'un de leurs proches de la tribu des Assal, originaire de la province d'Abyane. «Al-Qaîda veut ainsi se venger de notre tribu qui l'a chassé de la ville de Moudia de la province d'Abyane», a déclaré ce proche des deux victimes.     Un responsable de l'hôpital Sadek à  Aden, où les corps ont été transportés, a indiqué que les deux hommes avaient été tués par balles. Al-Qaîda est actif dans la province d'Abyane, au nord d'Aden, dont il contrôle la capitale, Zinjibar, depuis mai 2011. Mais les hommes du réseau ont été chassés de Moudia par la tribu des Assal.    
- Somalie

D'intenses combats ont éclaté hier dans les faubourgs de Mogadiscio lorsque des miliciens islamistes shebab ont attaqué des forces pro-gouvernementales qui progressaient au nord-ouest de la capitale somalienne, selon des sources concordantes. Les responsables militaires pro-gouvernementaux assurent avoir repoussé ces attaques et avoir pris le contrôle d'une large partie de Deynile, un quartier stratégique qui ouvre la voie vers Afgoye, un des derniers bastions shebab autour de Mogadiscio, situé à  30 km environ au nord-ouest de la capitale. «De violents combats ont éclaté quand des miliciens shebab ont attaqué nos troupes à  Deynile», a indiqué à  la presse, Mohamed Osman Hanaf, un commandant des forces somaliennes pro-gouvernementales, assurant que les islamistes «avaient été vaincus», et sans pouvoir donner de bilan des victimes à  ce stade. «Nos forces ainsi que celles de l'Amisom (la force de l'Union africaine) ont avancé et ont pris le contrôle de la plus grande partie de Deynile, y compris l'aérodrome», a affirmé un autre gradé de l'armée somalienne, Abdulahi Muhidin. «Des soldats burundais et ougandais (de l'Amisom) soutenus par des chars ont commencé à  progresser vers Deynile, et il y a eu alors de violents combats, des échanges de tirs d'artillerie et de tirs de batteries anti-aériennes», a rapporté un témoin.


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