Algérie

Brèves



- Tunisie

Riyad a ignoré une demande de Tunis d'extrader l'ex-président Ben Ali afin qu'il soit jugé pour la répression du soulèvement populaire en Tunisie, a indiqué mardi le président du tribunal militaire de Tunis, Hédi Ayari. «Nous avons demandé, à  deux reprises, son extradition (Ben Ali), mais nous n'avons pas reçu de réponse», a répondu Hédi Ayari aux avocats qui l'interrogeaient sur les efforts des autorités tunisiennes pour faire revenir Ben Ali d'Arabie Saoudite. Un procès a repris mardi contre Zine El Abidine Ben Ali et une quarantaine de hauts responsables de son régime pour leur rôle dans la mort de 43 manifestants et les blessures de 97 autres dans le gouvernorat de Tunis et autres villes au nord du pays, comme Bizerte et Nabeul. Ben Ali et ses anciens principaux chefs de sécurité, y compris ses deux derniers ministres de l'Intérieur, Ahmed Friaa et Rafiq Haj Kacem, risquent la peine de mort s'ils sont reconnus coupables, selon des avocats.  
- Syrie

Le régime du président Bachar Al Assad a accusé hier les Etats-Unis de s'ingérer dans la mission des observateurs arabes chargés de rendre compte de la situation en Syrie. L'intervention des forces de sécurité contre les manifestants pro-démocratie mobilisés depuis la mi-mars a fait encore hier au moins cinq morts. «Les déclarations américaines (...) sont une ingérence flagrante dans la mission de la Ligue arabe, et une tentative injustifiée pour internationaliser» la crise, a affirmé le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi, dans un communiqué. Les Etats-Unis ont estimé mardi que la Syrie n'avait pas respecté ses engagements vis-à-vis de la Ligue arabe et qu'il était «largement temps» pour le Conseil de sécurité de l'ONU d'agir pour «soutenir les aspirations légitimes des Syriens». «La Syrie ne va pas rendre compte aux Etats-Unis du niveau de son engagement dans le protocole de la Ligue arabe», a répliqué M. Makdessi accusant Washington d'«attiser la violence», avant la présentation samedi à  la Ligue arabe des résultats de la mission des observateurs.  
- France

Un ancien militaire, jugé pour avoir profané avec des morceaux de porc des tombes musulmanes au cimetière de Castres, dans le sud-ouest de la France, a été condamné hier à  trois mois de prison avec sursis. L'accusé, un ancien parachutiste membre du Front national, parti d'extrême droite, dont il a été suspendu après son arrestation, devra verser 1000 euros de dommages et intérêts aux familles de deux victimes, ainsi qu'un euro de dommages et intérêts à  la famille d'une troisième victime et un euro symbolique pour des associations antiracistes et le conseil français du culte musulman, parties civiles. Le réquisitoire, à  l'audience du 7 décembre, avait fait plus de bruit que l'affaire elle-même, car le vice-procureur Philippe Mao avait ostensiblement mis en cause la politique gouvernementale. «Ce que nous avons à  juger est le résultat d'un vent mauvais qui souffle sur notre pays depuis plusieurs années et dont je crois pouvoir dire que les plus hautes autorités de l'Etat n'y sont pas étrangères et contribuent à  l'alimenter, même si elles ne sont pas les seules», avait-il lancé.  
- Sénégal

Trois ténors de l'opposition sénégalaise devaient àªtre investis hier à  Dakar, candidats à  la présidentielle de février, signe de la désunion dans le camp contestant la candidature du président Abdoulaye Wade, 85 ans, au pouvoir depuis douze ans, qui se représente pour un nouveau mandat. Seront investis Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste (PS), parti qui a dirigé le Sénégal de 1960 à  2000, et de deux ex-Premiers ministres du président Wade, Moustapha Niasse, de l'Alliance des forces de progrès (AFP) et Idrissa Seck, de la coalition «Idy4president». Jusqu'au 2 décembre, MM. Tanor Dieng et Niasse concouraient pour une candidature unique de ce qui était alors la plus grande coalition d'opposition, Benno Siggil Sénégal (S'unir pour un Sénégal debout), mais ont échoué à  s'entendre. Mais le 2 décembre, immédiatement après la désignation de M. Niasse comme candidat de Benno Siggil, M. Tanor Dieng annonçait qu'il maintenait sa candidature au nom du PS. C'en était fini du rêve d'une candidature unique d'un vaste pan de l'opposition.


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