Algérie

Brèves


- Syrie : Un militant des droits de l'homme libéré
L'avocat et défenseur des droits de l'homme syrien, Haytham Maleh, emprisonné depuis octobre 2009, a été libéré hier en vertu d'une grâce présidentielle, selon l'AFP citant une organisation syrienne de défense des droits de l'homme. L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH) a indiqué que Haytham Maleh, âgé de 80 ans, a «été relâché».  L'organisation a expliqué qu'il a bénéficié d'une amnistie générale décrétée lundi dernier par le président syrien Bachar Al Assad, «car il a plus de 70 ans et sa sentence a été émise avant le 7 mars».    
Haytham Maleh a été arrêté en octobre 2009 pour avoir critiqué le gouvernement syrien. Il a été condamné à  trois ans de prison en juin 2010 pour «propagation de fausses informations susceptibles d'affaiblir le moral de la nation». Ce qui a suscité une condamnation unanime des pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, et d'organisations internationales.
Le président de la Ligue syrienne de défense des droits de l'homme, Abdel Karim Rihaoui, a déclaré que Me Maleh est le seul détenu politique à  avoir bénéficié de l'amnistie présidentielle. «Nous espérons la promulgation d'une amnistie générale qui bénéficierait à  tous les détenus politiques et de conscience», a-t-il ajouté. De nombreux autres défenseurs des droits de l'homme, parmi lesquels les avocats Muhannad Al Hassani et Anouar Bounni, ainsi qu'un grand nombre d'opposants politiques se trouvent toujours dans les prisons syriennes. Haytham Maleh travaille pour Amnesty International depuis 1989 et a aidé à  fonder l'Association syrienne des droits de l'homme (ADHS) en 2001. Les activités de cette association locale sont gelées depuis plus de trois ans. Il a été emprisonné de 1980 à  1986, avec un grand nombre de syndicalistes, de militants et d'opposants politiques, pour avoir réclamé des réformes constitutionnelles. Lundi dernier, Haytham Maleh avait annoncé, avec douze de ses compagnons depuis leur prison à  Adra, près de Damas, avoir entamé une grève de la faim pour réclamer la fin de l'«oppression» en Syrie.   - Oman
Des Omanais ont continué à  camper hier sur des places de Mascate et de Sohar, au nord de la capitale, estimant «insuffisant» le remaniement ministériel décidé lundi dernier par le sultan Qabous, qui a pourtant changé le tiers du gouvernement. Dans la capitale, le sit-in face au siège du Conseil consultatif s'est poursuivi. Face à  la grogne populaire, le sultan Qabous a procédé lundi à  un remaniement ministériel, changeant le tiers de son cabinet, dans ce qui est qualifié de «plus ample changement de la composition du gouvernement en 40 ans» de son règne.
Les Etats-Unis ont salué lundi «les mesures de réforme» engagées dans le sultanat d'Oman. «Nous sommes satisfaits des mesures récentes de réforme engagées par le gouvernement d'Oman», a déclaré Philip Crowley, le porte-parole du département d'Etat. «Nous encourageons fortement le gouvernement à  poursuivre la mise en œuvre de réformes qui augmenteront les possibilités économiques et amélioreront la participation au processus politique», a-t-il ajouté. Avant le remaniement, le sultan a annoncé la création de 50 000 emplois, des aides pour les chômeurs, ainsi que la mise en place d'une commission chargée de faire des propositions pour donner plus de pouvoir à  l'assemblée consultative élue.  
- Egypte
Une cour criminelle a confirmé hier une décision de geler les avoirs du président égyptien déchu, Hosni Moubarak, et ceux de sa famille, a rapporté l'AFP citant l'agence officielle Mena.
Le mois dernier, les autorités égyptiennes avaient décrété une interdiction de sortie du territoire égyptien pour M. Moubarak, sa femme Suzanne, ses fils Alaa et Gamal et leurs épouses, et le procureur général Abdel Maguid Mahmoud avait décidé de geler leurs avoirs en Egypte. Moubarak, qui a démissionné le 11 février sous la pression de la rue après s'être maintenu au pouvoir pendant 30 ans, est accusé d'avoir amassé une fortune considérable.
Un de ses conseillers avait toutefois nié que cette richesse soit estimée à  plusieurs milliards de dollars.
Mais selon le quotidien gouvernemental
Al Ahram, la famille de l'ancien homme fort de l'Egypte détient «des comptes secrets dans les banques égyptiennes», y compris des dépôts de l'ordre de 147 millions de dollars au nom de son épouse et 100 millions de dollars pour chacun de ses fils Alaa et Gamal et leurs femmes Heidi Rasekh et Khadiga Al Gammal.
Le quotidien n'a pas avancé de chiffre concernant la fortune personnelle de
M. Moubarak. Plusieurs ministres de M. Moubarak et hommes d'affaires proches de   l'ancien pouvoir avaient été arrêtés, interdits de quitter le territoire et vu leurs avoirs gelés. Certains doivent àªtre jugés dans les semaines à  venir, la plupart pour fraudes et malversations financières.
 La lutte contre la corruption est l'une des principales exigences des opposants qui ont poussé l'ex-président Moubarak au départ à  l'issue de 18 jours de manifestations.  
- Koweit
Un groupe d'activistes koweïtiens ayant appelé à  une manifestation, hier, pour réclamer la démission du Premier ministre, a annoncé avoir changé le lieu de la manifestation, la police ayant bloqué les accès à  la place où elle devait se tenir. «La place Safat ayant été bloquée, le rassemblement sera tenu à  la place du Changement, face au siège du gouvernement», a annoncé un communiqué mis en ligne sur le site d'un groupe de jeunes, la Cinquième Muraille, qui organise la manifestation.
La police a bloqué les accès à  la place Safat, dans le centre de la ville de Koweït, et les autorités ont demandé aux protestataires d'organiser leur rassemblement sur une place faisant face au Parlement.
Mais les organisateurs ont décidé de tenir leur rassemblement sur une place faisant face au siège du gouvernement, et de la rebaptiser «place du Changement». L' émirat du Koweït a, jusqu'ici, été épargné par la vague de contestation du monde arabe. La manifestation d'hier doit réclamer la démission du Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah, accusé d'incompétence.  

 
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