Algérie

Brésil: Inflation à 5,8% en 2012, après une forte hausse en décembre



L'inflation a atteint au Brésil 5,8% en 2012, un taux supérieur à l'objectif fixé par le gouvernement pour la troisième année consécutive, après une forte hausse en décembre qui devrait se poursuivre en début d'année 2013. Les autorités monétaires brésiliennes prévoyaient de ramener l'inflation à 4,5% après une hausse de 6,5% en 2011, soit son taux le plus élevé en sept ans. L'inflation en décembre a atteint 0,7% (contre 0,6% en novembre), son taux le plus élevé depuis mars 2011, et a aidé à tirer le taux annuel à la hausse, selon l'IBGE. Consultés il y a une semaine par la Banque centrale, analystes et opérateurs de marché tablaient sur une inflation de 0,6% en décembre et de 5,7% sur l'année. Pour 2013, les marchés misent sur une hausse des prix de 5,4%. La Banque centrale du Brésil (BCB) a revu à la baisse fin décembre sa prévision de croissance du PIB de 1,6% à 1% pour 2012, confirmant un ralentissement de la principale économie latino-américaine en raison de la crise internationale. En 2011, le PIB n'avait déjà progressé que de 2,7% contre 7,5% en 2010. Pour 2013, la prévision de croissance est de 3,2%. Le président de la BCB, Alexandre Tombini, a reconnu, jeudi dernier, que la "dans la seconde moitié de 2012 on a observé des pressions de certains prix, dans le segment des matières premières agricoles notamment". En 2012, le secteur des aliments et boissons a augmenté de 9,8%. "A court terme, l'inflation résiste", a admis M. Tombini, qui a souligné qu'en 2013 on espère toutefois que l'inflation "reprendra sa trajectoire descendante". Comme en 2012, le gouvernement continue à vouloir ramener l'inflation à 4,5% cette année. "Le Brésil commence l'année avec une inflation plus forte que prévue, mais aussi une production industrielle qui n'arrive pas a décoller" en raison des coûts élevés, a déclaré Silvia Matos, analyste de l'Institut brésilien d'économie de la Fondation Getulio Vargas (FGV, privée). D'après elle, le Brésil devra faire un effort pour augmenter les investissements internes et devra entreprendre simultanément les grandes réformes dont le pays a besoin pour réduire ses coûts, améliorer sa bureaucratie et son infrastructure. "Les trois derniers mois ont poussé fortement à la hausse l'inflation et on peut dire que le grand coupable sont les matières premières", a dit l'analyste de l'agence de notation Austin Rating, Rafael Leao. Bien que supérieure aux prévisions, l'inflation brésilienne reste toutefois au niveau de celle de nombreuses économies émergentes, a-t-il fait remarquer. Le problème, selon lui, est que le Brésil est la lanterne rouge des pays émergents avec une croissance de 1% seulement attendue pour 2012. Les marchés prévoyaient une croissance du PIB de 1,5% pour 2012, le même chiffre que celui avancé par le FMI dans son rapport semestriel d'octobre et qui est bien inférieur à d'autres grands pays émergents: 7,8% prévus par l'organisme international pour la Chine, 4,9% pour l'Inde et 3,7% pour la Russie. Le FMI prévoit une hausse du PIB de 3,2% pour l'Amérique latine, supérieure aussi à celle du Brésil. Bien qu'avec une croissance moindre, l'inflation brésilienne devrait clore 2013 avec un taux légèrement inférieur à celui de 2012 "parce que le salaire minimum augmentera moins et on attend un meilleur équilibre du prix des aliments et une hausse plus modérée du crédit", a souligné l'analyste. Le plus grand risque pour l'inflation en 2013 est la hausse attendue du prix des carburants, selon lui.
Exportations record de viande bovine à 5,7 milliards de dollars en 2012
Le montant des exportations de viande bovine s'est élevé à 5,7 milliards de dollars en 2012, un "record", a annoncé l'Association brésilienne de l'industrie exportatrice de viande(Abiec). Les ventes ont progressé de 7,3% par rapport à 2011, malgré la chute des prix à l'exportation et des restrictions imposées par certains pays à leurs importations de b'uf après la détection d'un cas atypique de "vache folle" au Brésil, selon l'Abiec dans un communiqué.
Elles sont aussi supérieures de 6,8% à celles de 2008 quand elles avaient atteint le montant record de 5,4 milliards de dollars. Des données préliminaires de l'Abiec montrent que jusqu'en octobre, le Brésil était le premier exportateur mondial de boeuf, devant les Etats-Unis. Le résultat des ventes aurait "pu être encore meilleur, mais la récession a provoqué une légère baisse de 5,3% du prix moyen de la viande exportée ", a souligné l'association des exportateurs. Les ventes ont peu souffert des restrictions imposées à la fin de l'année par certains pays en raison d'un cas de vache folle atypique. Le Japon, la Chine, l'Afrique du Sud et l'Arabie saoudite ont décidé de mettre en place des restrictions sur le boeuf brésilien, ainsi que le Chili, pour certains produits, tandis que la Jordanie a limité ses restrictions aux exportations qui proviennent de l'Etat de Parana (sud), où le cas a été détecté. "Il n'y a pas eu plus d'impact car les pays qui ont restreint leurs importations de b'uf sont des petits acheteurs du Brésil et nous espérons qu'ils lèveront bientôt leurs barrières", a dit un porte-parole de l'Abiec. L'an dernier, les principaux acheteurs de viande brésilienne ont été la Russie, Hong Kong, l'Union Européenne, l'Egypte, le Venezuela et le Chili. Le cas de vache folle a été détectée chez un animal mort en 2010, mais l'enquête épidémiologique qui a été conduite montre que le décès de l'animal n'a pas été provoqué par l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et suggère que cela doit être un cas atypique de la maladie qui survient sur des animaux plus âgés. En outre, le reste du troupeau n'a pas été touché. L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) dont le siège est à Paris, a envoyé un courrier affirmant que le Brésil demeurait dans la catégorie des pays "comportant un risque insignifiant" de développer la maladie sur leur sol.


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