Elles ont pu in extremis fuir la discothèque de Santa Maria, avant que le piège des fumées toxiques n'asphyxie leurs camarades. Deux étudiantes brésiliennes racontent leur nuit d'enfer. «J'étais tout près de la scène du Kiss, et j'ai tout vu depuis le début», témoigne Ana Paula Muller. «Tout a commencé avec un feu de Bengale lancé par le chanteur et qui a atteint le plafond. Le feu a pris. Tout est allé très vite», raconte cette survivante de la tragédie qui a fait 233 morts et 116 blessés. «Plus ou moins à la moitié du chemin vers la sortie, j'ai regardé derrière moi. Tout était noir de fumée. Je suis tombée. Mais j'ai réussi à me relever. J'ai vu d'autres personnes tomber. Mais dans un tel moment de panique, personne ne pense aux autres» a-t-elle raconté. «Un ami qui était avec nous, a réussi à sortir aussi, mais il a soudain eu un arrêt cardiaque et il n'a pas résisté. J'ai perdu aussi un autre camarade de la faculté», poursuit-elle. Une autre étudiante se souvient également avec précision du moment où la soirée a viré au cauchemar. «J'ai regardé le plafond et j'ai vu qu'il y avait des flammes. Tout est allé très vite. Je disais autour de moi que le plafond prenait feu, mais personne ne me croyait. Je suis sortie en courant. Je n'ai même pas aidé mon amie. Je ne me suis pas retournée. Et j'ai réussi à sortir saine et sauve». «J'ai vu des gens blessés, en train de vomir. Mon amie a été piétinée, mais elle a survécu. Elle m'a raconté que lorsque les clients s'approchaient de la porte, ils commençaient à tomber les uns sur les autres, comme des dominos. Mon amie s'est accrochée à une autre personne et a réussi à sortir», a-t-elle raconté.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com