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La Banque centrale du Brésil devait reprendre hier un cycle de hausse de son taux d'intérêt directeur maintenu depuis juillet à 14,25%, dans le but de combattre une inflation de 10,67% en pleine récession économique. La centaine d'analystes et d'opérateurs de marché, consultés pour l'enquête hebdomadaire Focus de la Banque centrale, tablent sur une hausse de 0,5 point à 14,75%. Mais mardi, au premier jour de réunion du Conseil de politique monétaire (Copom) qui fixera le taux mercredi, d'autres estimations de marchés misaient sur une hausse de 0,25 point, après un communiqué de la Banque centrale (BC) en réaction aux nouvelles prévisions du Fonds monétaire international (FMI). "Le président (de la BC) Alexandre Tombini souligne que toutes les informations économiques importantes et disponibles d'ici à la fin de la réunion du Copom seront prises en compte", souligne le communiqué.Le FMI a revu mardi à la baisse sa prévision pour la croissance mondiale pour 2016. D'après l'institution internationale, le Brésil entraînera à la baisse pratiquement toute la région avec une chute de 3,5% de son PIB alors qu'en octobre, seul un recul de 1% était prévu. Face à cette conjoncture, la marge de man?uvre de la Banque centrale est limitée pour combattre l'inflation avec des hausses de taux d'intérêt qui rendent le crédit plus cher et la relance économique plus difficile, estiment les analystes. "A notre avis, la Banque centrale ne devrait pas augmenter son taux d'intérêt parce que finalement l'ajustement récessif en cours diminue déjà les salaires en termes réels", a déclaré l'économiste en chef de Gradual Investimentos, André Perfeito, dans un communiqué. Le Brésil, première économie d'Amérique latine, lutte depuis près de cinq ans contre un ralentissement économique qui a viré à la crise en 2015.Le pays est entré en récession au deuxième trimestre, réduisant sa capacité d'épargne et l'obligeant à réduire à cinq reprises cette année son objectif budgétaire. Il l'a ainsi fait passer d'un excédent de 1,2% du PIB à un déficit qui pourrait atteindre 2%, soit quelque 31 milliards de dollars. Le pays est également secoué par un tsunami de révélations liées au scandale de corruption au sein du groupe public pétrolier Petrobras qui ont provoqué une profonde crise politique. La présidente de gauche Dilma Rousseff est actuellement menacée d'une procédure de destitution soutenue par l'opposition.




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