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Brésil
La Banque centrale (BC) du Brésil devait relever hier son taux d'intérêt directeur pour la seconde fois consécutive, un signe clair de contrôle de l'inflation, après la nomination jeudi de la nouvelle équipe économique.La centaine d'analystes interrogés toutes les semaines par la BC table sur une hausse de 0,25 point de pourcentage, à 11,05% l'an, un taux qui sera divulgué mercredi après la fermeture des marchés.Cependant, l'analyste du cabinet de consultants Futura, André Ferreira, mise sur une hausse plus importante, de 0,5 points."Nous prévoyons une nouvelle hausse parce que l'inflation est très élevée. Je pense qu'elle pourrait être d'un demi-point et qu'en 2015 elle pourrait grimper encore de 1,25 point", a-t-il déclaré."La BC doit appliquer des doses adéquates de hausse pour que l'inflation atteigne rapidement son objectif, sinon on étend pour trop longtemps ce cycle inflationniste", a souligné M. Ferreira.Le gouvernement aspire à ramener l'inflation à 4,5% l'an.Fin octobre, la Banque centrale du Brésil avait relevé contre toute attente de 0,25 point son principal taux directeur, à 11,25%, alors que le marché tablait sur un maintien après la réélection de la présidente de gauche Dilma Rousseff.Dans un communiqué, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale expliquait avoir décidé cette hausse pour contrôler l'inflation, qui atteint 6,59% sur douze mois, dépassant ainsi le plafond de tolérance de 6,50% fixé par les autorités du pays.Cela fait peser la menace sérieuse d'une dégradation de la note souveraine du Brésil en 2015 par les agences de notation internationales.La nouvelle équipe économique - dont le nouveau ministre de l'Economie, Joaquim Levy, est apprécié des marchés - nommée jeudi par Mme Rousseff pour son second mandat a annoncé le jour même un contrôle "rigoureux" de l'inflation.Le président de la BC, Alexandre Tombini, qui a été maintenu dans ses fonctions, a souligné quant à lui qu'il "n'aurait aucune complaisance avec l'inflation".Le marché y a vu le signe d'une nouvelle hausse du taux d'intérêt pour ralentir le crédit et par conséquent la consommation.La septième économie mondiale est timidement sortie de la récession au 3e trimestre avec une hausse de 0,1% de son PIB par rapport au trimestre précédent.Après deux trimestres consécutifs de ralentissement, le Brésil était entré en récession technique à la fin du premier semestre.Le géant sud-américain traverse sa quatrième année consécutive de croissance modérée. Après un boom de 7,5% en 2010, son économie n'a progressé que de 2,7% en 2011, 1% en 2012 et 2,5% en 2013.


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