Brasil, Ô Brasil

Pour leur quatrième participation à une Coupe du monde, les Algériens ont fait fort en se qualifiant aux 8eme de finale avec 4 points, alors que leurs aînés de 1982, avec 6, n'ont pu passer à cause d'un match arrangé entre l'Allemagne et l'Autriche, sur lequel on ne reviendra pas. Restons sur ce Mondial 2014 au Brésil, terre de football où les Fennecs ont trouvé leurs marques et leurs ressources pour créer l'exploit et écrire en lettres d'or une nouvelle page du football national. Ainsi, après avoir échoué face aux Diables Rouges (1-2), les Algériens se sont métamorphosés en «playStation'' pour battre largement la Corée du Sud (4 -2) avant d'escalader avec courage et détermination les montagnes Russes (1 - 1), un certain 26 juin 2014 qui fera date. Et même le 30 de ce mois est inscrit au calendrier puisque ce jour-là, l'Algérie croisera de nouveau l'Allemagne pour la troisième fois de son histoire, après celle de 1964 (2 - 0, en amical le 1er?janvier au stade du 20 août 1955) et celle de 1982 (2-1, le 16 juin à Gijon au Mondial Espagnol). Du coup, les Algériens commencent à rêver déjà d'un nouveau succès face à une machine allemande impressionnante jusqu'ici et inscrite parmi les favorites du tournoi et pourquoi pas en devenir la bête noire, car comme on dit ?'jamais deux sans trois''?! Les Algériens croient de nouveau à l'avenir de leur équipe quand on sait que dans un match de coupe, et à couperet, tout devient possible. Les Ghanéens n'ont-ils pas bousculé sérieusement les hommes de Joachim Löw avant de les tenir en échec (2-2)?' Si les Blacks Stars l'ont fait, alors qu'ils ont quitté le tournoi dès le premier tour,??les Verts peuvent aussi le faire. L'Algérie a déjà l'avantage d'avoir réussi son tournoi et se présentera sans pression particulière face à l'Allemagne. Quelque soit l'issue de cette rencontre, les coéquipiers de Slimani, deux fois élus meilleur joueur (face à la Corée et à la Russie), seront reçus en héros à leur retour au pays. L'Algérie a également gagné, comme on dit, une équipe d'avenir avec les Bentaleb, Mahrez, Taïder et autre Feghouli qui, s'ils poursuivent sur la même voie du travail et de l'abnégation, feront mal dans les années à venir, que ce soit en Afrique ou au prochain Mondial 2018 en Russie. Il est clair que plus on avance dans le tournoi, plus les choses deviennent compliquées, comme ce sera le cas face à la Mannschaft qui sort victorieuse de son groupe G après avoir disposé du Portugal (4 - 0) et des Etats-Unis (1 -0) et être tenue en échec par le Ghana (2 -2) avec un baroudeur nommé Thomas Müller (4 buts, meilleur buteur avec Messi et Neymar) et un recordman des buts Miroslav Klose (15 buts au même titre que le Brésilien Ronaldo). Halilhodzic, qui fait son entrée dans les annales du football algérien, annonce la couleur comme à son habitude en estimant que la tâche de ses poulains sera très compliquée, au moment où Capello, qui a eu du mal à digérer l'élimination de son équipe, a tenu à reconnaitre la qualité des Algériens et surtout à avertir les Allemands. Attention à cette équipe algérienne enthousiaste et généreuse qui n'a rien à perdre, mais tout à gagner en jouant aux outsiders. Les supporters, eux, y croient et pour eux la Coupe du monde ne se termine pas aux 8es, alors pourquoi s'arrêter en si bon chemin. Ce qui est certain, c'est que la bande à Feghouli a exorcisé le syndrome de 1982 et devrait servir de rampe de lancement pour le football algérien d'entrevoir l'avenir sous d'autres auspices, notamment en profitant de cette vague du Mondial 2014 pour mettre une fois pour toutes les bases solides d'un développement durable du sport-roi national.