Algérie

Bras de fer entre les syndicalistes et la directrice Direction du commerce de Médéa


Bras de fer entre les syndicalistes et la directrice Direction du commerce de Médéa
Les représentants des travailleurs reprochent à la directrice le refus de dialogue. Ils menacent de recourir à des sit-in si cette situation de blocage persiste.
Rien ne va plus au sein de l'administration de la DCP de la wilaya de Médéa. Les membres de la section syndicale du Snapap ont été unanimes, dimanche dernier, dans un point de presse pour exprimer leur ras-le-bol devant une situation qui s'avère très tendue.
A travers un communiqué de presse remis aux correspondants par Fayçal Laâmara, secrétaire général de la section locale du Snapap, il est mis l'accent sur la nécessité pour la directrice du commerce d'ouvrir un dialogue franc, sincère et responsable afin d'aplanir et de solutionner tous les problèmes posés dans l'intérêt du bon fonctionnement des services administratifs. «Il n'y a aucun répondant de la part de cette responsable qui n'affiche que mépris et manque de considération à l'égard des membres et adhérents du syndicat autonome», déclare-t-il.
Une plateforme de six revendications et un plan d'action ont été élaborés pour radicaliser le mouvement de protestation, en vue d'intervenir énergiquement en rangs serrés pour mettre un terme aux «provocations déguisées qui nuisent à la stabilité et au rendement du service». Aussi, ils reprochent au chef de service de la même direction les deux poids deux mesures envers leur section syndicale autonome «qu'on cherche à discréditer, afin de dissuader, sous le poids de l'humiliation, les travailleurs à renoncer à leur adhésion au Snapap».
Un délai a été accordé, selon ce même communiqué, avant qu'un bras de fer ne soit engagé par l'organisation d'un sit-in qui sera suivi d'autres actions de protestation.
Parmi les points revendiqués par les syndicalistes : la suppression pure et simple de la mutation d'office injuste et inhumaine de leur collègue père de famille, que l'on oblige à se déplacer à Berrouaghia, 35 km de son domicile quotidiennement et dont le seul tort est d'avoir été élu par ses collègues de travail au poste de vice-président de la section locale du Snapap. Cette décision a transgressé la loi en vigueur qui protège les membres élus du syndicat, souligne-t-on.
Contacté pour avoir sa version des faits, la directrice du commerce, Salima Khalem, rejette en bloc ces accusations, qu'elle considère infondées de la part des membres de la section syndicale et précise qu'elle n'a rien contre le Snapap. Mais elle ne peut «tolérer les tiraillements d'une minorité qui veut imposer son diktat sur l'ensemble du personnel». Elle nous tend une pétition émargée par 133 agents, tous corps confondus, contre 160 employés au total, où les signataires rejettent et ne reconnaissent pas le bureau de cette section syndicale qui, à leurs yeux, n'est pas représentative à la direction.
Un dossier volumineux renfermant des correspondances, des notes de service et d'autres écrits est mis à la disposition des représentants de la presse locale, en vue de mettre à nu les allégations de ceux que qualifie la directrice comme
«ses détracteurs».
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