Algérie

Bras de fer entre les grévistes et la direction SNTF



M. Noureddine Dakhli, le directeur des ressources humaines de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), a tenu à démentir les informations concernant le licenciement du conducteur du train à l'origine de l'accident du 22 août 2011 à Boudouaou (Boumerdès).
Lors d'un point de presse organisé hier au siège de la société, il a rappelé la responsabilité du conducteur en évoquant notamment la vitesse excessive du train (103 km/h contre 30 km/h réglementaire) au moment du drame.
Il a affirme que le fautif n'a pas fait l'objet d'un licenciement mais il devait être auditionné, il y a trois jours par une commission de discipline, mais cette dernière n'a pu se tenir en raison de l'absence de la totalité de ses membres.
Cette commission siégera le 3 octobre prochain.
Au sujet des conditions de travail, il a tenu à préciser que «le syndicat des conducteurs de train n'a pas porté à leur connaissances les problèmes soulevés à la presse». Par ailleurs, il a fait savoir que «le salaire d'un conducteur s'élève à 60 000 DA, sans compter les primes de rendement calculées sur la base de kilomètres parcourus», en ajoutant que «la société 'uvre à améliorer les conditions de travail de son personnel en achetant un matériel de pointe». Néanmoins, il a reconnu la mauvaise signalisation sur la voie en raison d'actes de vandalisme et de malveillance, ce qui a freiné le développement des chemins de fer.
Tout en déplorant la grève observée, mardi, par les conducteurs de train, il a précisé qu'elle a enregistré un taux de suivi de 70% dans la wilaya d'Alger, et beaucoup moins dans les autres wilayas, sans toutefois apporter de chiffres sur les pertes occasionnées. De leur côté, les grévistes persistent dans leur position et exigent qu'une enquête soit diligentée afin de dévoiler les failles de l'entreprise. L'un d'eux nous a indiqué que «la direction leur a fermé toutes les portes du dialogue».
Jusqu'à hier après-midi, les conducteurs n'avaient toujours pas repris le travail et comptaient entamer un débrayage illimité. Par ailleurs, la direction de la SNTF nous a fait savoir que le tribunal d'Alger avait ordonné la reprise du travail, décrétant la grève illégale.


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