Bras de fer à la gare multimodale

Un bras de fer opposant les responsables de la gare multimodale de Bouhinoune, à Tizi Ouzou, aux transporteurs n'ayant pas réglé leurs droits d'exploitation vient d'être déclenché. Selon le premier responsable de la gare, M. Makour, «la dette de certains transporteurs s'élève à 1,2 million de dinars (120 millions de centimes, ndlr)», représentant les droits des mois de janvier et février. Mardi dernier, la gare a été totalement fermée par les responsables, empêchant les transporteurs endettés d'exercer, avant de procéder hier matin à sa fermeture pour le deuxième jour de suite.
Cependant, les mêmes responsables ont décidé vers midi de rouvrir la gare et d'accorder un délai d'une seule journée aux transporteurs pour régler leurs dettes. Les opérateurs concernés sont ceux assurant les lignes inter-wilayas, indiquent des sources.
A rappeler que les mêmes transporteurs avaient observé l'an dernier (en juin-août, ndlr), un débrayage de 47 jours, paralysant le transport routier vers les wilayas d'Alger, Boumerdès, Bouira, Blida, etc. Une action en relation avec la décision de les délocaliser de l'ancienne gare routière de la ville à la nouvelle gare multimodale de Bouhinoune.
La décision a été prise par la direction des transports de wilaya et répond au «plan de décongestion de la ville de Tizi Ouzou». Ainsi, au lendemain de leur délocalisation suivie d'une série de grèves pour manque de commodités, le wali a décidé de les exempter des droits de stationnement jusqu'au 31 décembre 2011.
S'agissant du motif de non-paiement des droit d'exploitation par les transporteurs, ces derniers estiment qu'«il est nécessaire de s'asseoir autour d'une table pour renégocier le prix».
Selon eux, «les conditions de travail ne sont pas les mêmes que celles de l'ancienne gare routière». Ils réclament ainsi «la signature d'une convention commune régissant les modalités d'exercice à l'intérieur de la nouvelle gare», apprend-on auprès d'un transporteur. C'est là le point de discorde entre les deux parties. Reste à savoir si le responsable de la gare de Bouhinoune va finalement accepter de négocier avec ses partenaires ou s'il va maintenir «les anciens tarifs» dont les transporteurs demandent la révision.