Avec du recul par rapport à ces scènes de tous les empressements désordonnés, on serait tenté de croire qu'il a beaucoup plus de hantise que de raison. Dans les faits, cette image reflète un état d'âme conjoncturel qui se met à la fréquence de résonance à chaque fois qu'un événement aux appétits « argentivores » s'approche. L'Aïd est déjà là : il faut bien accoutrer ses chérubins. Si certains, qui ont déjà tiré des leçons de leurs mésaventures des années passées, préférent éviter les grands rushes, ayant alors déjà fait leurs emplettes « textiles », il n'est pas moins évident que les bousculades aux portillons des marchés couverts, des vitrines de faste' sont plus fréquentes.Au marché couvert de Bab Errahba, l'atmosphère est suffocante, les couloirs s'étranglent en peau de chagrin, tant débordent de partout les articles vestimentaires de tout coloris, alléchant les enfants s'attachant mordicus aux effets de mode, et mettant leurs mères entre le marteau de la cherté des prix et l'enclume de l'entêtement. Les pics des clients s'enregistrent souvent entre 10h et 13h. Par moments, des bouchons formés ça et là bloquent carrément la circulation. L'Algérien, pris de court par la cherté de la vie et les aléas liés aux mutations socioéconomiques engendrant des modes de consommation plus exigeants qualitativement et quantitativement, fait comme il peut pour exister du moins.Entre autres astuces, apprendre l'art du négoce n'est pas une « spécialité » de trop par les temps qui courent, et c'est ce qui fait, nous dit-on, que les ménages, devant la marchandise proposée, s'attardent plus longtemps que par le passé pour réussir un compromis en économisant ici et là quelques sous de plus.Résultat : le mouvement devient difficile et c'est le blocage. Jouxtant le début de l'autoroute Alger-Blida, les responsables de la superette Family Shop ont été contraints, plusieurs fois ces derniers jours, de réguler le flux de leur clientèle par vagues successives, venues de la ville des Roses et des wilayas limitrophes, pour éviter la saturation des lieux. Une fois ses emplettes terminées, le Blidéen n'est guère dans la ligne droite du finish. De l'effort, encore et encore, pour frôler la porte de son logis'
Posté Le : 27/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelli Mohamed
Source : www.elwatan.com