"Même si j'étais tranquille par rapport à mes choix, je voyais une telle grandeur chez lui que j'en avais presque une forme de gêne quand on se croisait. Un jour, j'ai provoqué une discussion. Il m'a avoué que c'était dur, mais il a bossé comme un malade et a compris que Youcef Belaïli méritait de jouer". Il a ajouté : «Dis-toi que je suis prêt.» C'est cet état d'esprit qui nous a fait gagner. Yacine a envoyé un signal à tout le monde. S'il est sur le banc et se comporte comme un grand monsieur, qui va l'ouvrir ' Et je dirais exactement la même chose pour Islam Slimani.Il fallait voir les conseils que ces deux hommes donnaient à ceux qui jouaient. Je ne venais pas en sélection pour contenter certains, mais pour l'intérêt du pays. Et les joueurs ont compris cet intérêt collectif." Au premier anniversaire du triomphe historique des Verts en Egypte, le sélectionneur Djamel Belmadi saluait, tout en louanges, le professionnalisme de Yacine Brahimi au cours de la CAN 2019 et sa dévotion, alors qu'il venait de perdre ses galons dans la hiérarchie au profit de Youcef Belaïli. Une année après avoir survolé la compétition à la faveur d'époustouflantes prestations, le dernier nommé ne semble désormais plus en mesure de doubler Brahimi en équipe nationale.
Du moins, si la logique de la "forme du moment" si particulière aux sélections venait à être respectée. Car entre un Youcef Belaïli en mode farniente à Oran et un Yacine Brahimi en plein boom au Qatar, la comparaison ne tient plus la route. Au moment où l'Oranais multipliait les matchs inter-quartiers et se prélassait du côté de la corniche, l'ancien meneur de jeu du FC Porto survolait la Qatar Stars League, dont il terminera co-meilleur buteur avec 15 réalisations. Et alors que Belaïli n'en finit pas de ses frasques avec la direction du Ahly Djeddah, Brahimi était nominé pour le titre de meilleur joueur de la QLS, en reconnaissance pour son grand apport dans le parcours de son club, Al-Rayyan. Connu pour son intransigeance en matière de management et de gestion du groupe, Djamel Belmadi ne devrait, du reste, plus être "gêné" par rapport à Yacine Brahimi, désormais en pole pour le poste d'attaquant (ou milieu offensif) excentré (à gauche). Surtout si Youcef Belaïli continue à s'autodétruire...
Rachid BELARBI
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid BELARBI
Source : www.liberte-algerie.com