Algérie

Brahimi détaille son plan de sortie de crise Il souhaite que la Syrie retrouve la paix en 2013



Brahimi détaille son plan de sortie de crise                                    Il souhaite que la Syrie retrouve la paix en 2013
La communauté internationale pourrait se voir proposer dans les prochains jours une solution politique au conflit syrien qui dure depuis 21 mois.
L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, a affirmé, hier, avoir un plan de sortie de crise susceptible d'être accepté par la communauté internationale. M. Brahimi a annoncé avoir «parlé de ce plan avec la Russie et la Syrie», où il s'est rendu durant la semaine, ajoutant, à l'issue d'une rencontre au Caire avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, que «cette proposition peut être adoptée par la communauté internationale».
Ce plan consiste en «une solution politique basée sur la déclaration de Genève prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement avec des prérogatives entières et un plan pour des élections, soit présidentielles, soit parlementaires», a détaillé l'émissaire des Nations unies pour la Syrie. Avec l'appui de Moscou et de Washington, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe s'efforce en effet de relancer la déclaration de Genève, un plan de sortie de crise négocié par son prédécesseur, Kofi Annan. Adoptée en juin dernier par le Groupe de contact sur la Syrie, elle (la déclaration) prône la formation d'un gouvernement de transition, mais ne dit rien du rôle de Bachar Al Assad et des membres de son administration. C'est justement cet aspect de la question qui risque de poser problème puisque le départ du président syrien est posé par l'opposition comme une condition sine qua non pour participer à tout «dialogue national».
S'il considère donc «toujours possible» le règlement, à terme, de la crise syrienne, M. Brahimi insiste néanmoins sur la nécessité d'agir vite. Il a estimé que la situation sur le terrain «est très mauvaise et se détériore chaque jour». A ce propos, Lakhdar Brahimi a prévenu que «soit il y a une solution politique en Syrie», soit le pays risque la «somalisation». L'ancien chef de la diplomatie algérienne avait déjà jugé samedi, à l'issue d'une rencontre à Moscou avec Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, que la Syrie connaîtrait «l'enfer» faute d'une solution négociée. «La solution doit intervenir cette année, en 2013, et si Dieu le veut, avant le second anniversaire de cette crise», a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse au siège de la Ligue arabe.
L'opposition demande des excuses à Moscou
Lakhdar Brahimi a-t-il réellement des chances de parvenir à éteindre le brasier syrien ' A priori, rien n'est impossible en politique surtout si Moscou, Washington et Paris l'appuient. Malgré cela, il lui faudra tout de même déployer des trésors de diplomatie pour arriver à convaincre l'opposition de venir s'asseoir à une table de négociations. La raison est que celle-ci paraît préférer de loin régler «l'équation Al Assad» par la force.
La preuve : la coalition de l'opposition vient de refuser une invitation de Moscou pour ces discussions auxquelles invite l'accord de Genève. Comme si la situation n'était pas assez compliquée, l'opposition a, en outre, exigé des excuses de la Russie pour son «ingérence» en Syrie et les «massacres» commis contre le peuple «avec des armes russes». Tout le monde aura compris que cette exigence a été posée dans le but manifeste de saborder le plan de sortie de crise actuellement en gestation.
Sur le terrain des combats, plusieurs agences de presse occidentales ont rapporté que l'armée syrienne avait bombardé intensivement deux quartiers assiégés de Homs (Centre), après avoir repris la veille un autre secteur dans un assaut ayant fait des dizaines de morts. Pourquoi un bombardement intensif de Homs ' Cette ville, soutiennent certains experts, «est considérée comme stratégique par Damas dans la mesure où elle se trouve sur l'axe reliant le sud de la Syrie au pays alaouite sur la côte, une zone que le régime veut à tout prix continuer à contrôler pour se ménager un repli et conserver une légitimité lorsque viendra le temps des négociations».
En revanche, dans le nord-ouest du pays, les insurgés, en majorité des djihadistes, ont progressé autour d'un camp militaire-clé, celui de Hamidiyeh, à 2 km au sud de Wadi Deif. Il s'agit de l'une des dernières bases militaires encore aux mains de l'armée dans le secteur. Ces violences interviennent au lendemain d'une journée particulièrement meurtrière avec près de 200 morts, dont au moins 23 enfants dans les seules régions d'Alep et de Damas.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)