Algérie

Brahim Laâlami condamné à trois mois de prison ferme


Chemseddine Laâlami, dit Brahim Laâlami, vient d'être condamné à trois mois de prison ferme sans mandat de dépôt par le tribunal d'Aïn Témouchent.Lui qui avait tenté de rallier les côtes espagnoles, en compagnie de 14 autres candidats à l'émigration clandestine, était accusé de sortie illicite du territoire national (article 175 bis-1 du code pénal).
Brahim Laâlami et ses compagnons de voyage avaient été interpellés, il y a quelques jours, au large de la plage de Terga, sise à 76 km du chef-lieu de wilaya d'Aïn Témouchent, par les gardes-côtes de Béni-Saf et remis à la Gendarmerie nationale d'El-Malah. Me Youcef Benkaâba avait réfuté les rumeurs colportées un temps sur les réseaux sociaux selon lesquelles les harraga avaient été interceptés par les services de sécurité espagnols et expulsés vers l'Algérie.
Lors du procès en comparution immédiate qui s'est tenu jeudi dernier, le procureur de la République a requis la peine maximale prévue par la loi, soit six mois de prison ferme.
De leur côté, les avocats ont axé leurs plaidoiries sur la situation sociale difficile des accusés et la détérioration des conditions de vie en Algérie. Même s'il n'a pas fait l'objet d'un mandat de dépôt, Brahim Laâlami n'a pas été remis en liberté et doit être transféré vers sa wilaya de résidence Bordj Bou-Arréridj pour être présenté devant le procureur de la République.
Le hirakiste, qui a déjà été condamné à la prison pour son activisme dans le mouvement populaire, est, en effet, poursuivi dans le cadre d'autres affaires, notamment un dossier portant sur une opération de solidarité durant le mois de Ramadhan, selon Me Benkaâba.
Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Sidi Bel-Abbès a jugé mercredi dernier Ryma Ziadi, activiste du Hirak, poursuivie pour les chefs d'accusation d'outrage à corps constitués, atteinte à l'unité nationale et incitation à attroupement. Le parquet a requis trois ans de prison ferme contre l'accusée dont les avocats, là aussi membres du collectif de défense du Hirak, ont plaidé la relaxe.
"Mme Ziadi, comme tous les hirakistes, n'a fait qu'exercer son droit à manifester pacifiquement et à exprimer son opinion. Droits qui sont garantis par la Constitution et les différentes chartes internationales signées par l'Algérie", a expliqué à Liberté Me Benkaâba qui a déploré que les hirakistes fassent désormais l'objet de suspicion aux yeux des services de sécurité algériens. Ryma Ziadi, qui est derrière les barreaux depuis le 23 juin dernier, sera fixée sur son sort le 7 juillet.

S. OULD ALI
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