Algérie

Brahim Boughali élu président



Brahim Boughali est, désormais, le président de l'Assemblée populaire nationale à l'issue d'une séance de vote qui l'a vu vaincre le seul candidat concurrent, à savoir Ahmed Sadouk. Le député indépendant de Ghardaïa tord, ainsi, le cou à une tradition qui a voulu que, le perchoir de la Chambre basse du Parlement a de tout temps échu à un député partisan, d'abord du vieux front du pouvoir, le FLN, et enfin, du mouvement El Binaa lors de la dernière législature écourtée.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Nous l'annoncions, jeudi, le député indépendant de la wilaya de Ghardaïa, élu à l'occasion des élections législatives anticipées du 12 juin dernier était le candidat de la toute nouvelle alliance présidentielle, pour le perchoir de la Chambre basse du Parlement.
Un nom sorti à la toute dernière minute alors que celui du maire sortant de la commune de Tizi-Ouzou, Ouahab Aït-Menguellet, était sur toutes les lèvres, surtout depuis qu'il avait présidé une délégation de députés indépendants reçue par le président de la République dans le sillage des consultations autour de la formation du gouvernement. Celui qui était à la tête de l'Assemblée populaire de la wilaya de Ghardaïa depuis juillet 2020 a été, finalement, le candidat autour duquel le parti du Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique, le Front El Moustakbal, le mouvement El Binaa et les députés indépendants étaient tombés d'accord, eux qui avaient annoncé la couleur au lendemain du scrutin du 12 juin écoulé en signifiant leur ralliement au président de la République. Ce qui a, d'ailleurs, fait que le parti que préside Abdelaziz Belaïd a décidé à l'ultime instant de retirer la candidature de Fateh Boutouig, nommé chef du groupe parlementaire du front, ne laissant aucun doute quant au verdict du vote.
Le député de Ghardaïa a, en effet, récolté 295 voix, soit moins que l'ensemble des 334 voix des députés du FLN, du RND, d'El Moustakbal, d'El Binaa et des indépendants. Ceci alors que le candidat du MSP, le député de Chlef Ahmed Sadouk, a récolté 87 voix, soit 22 voix de plus que les 65 voix de ses députés.
Une opération de vote à bulletin secret conformément à l'article 3 du règlement intérieur régissant le fonctionnement de la Chambre basse du Parlement, qui a débuté en milieu d'après-midi pour ne s'achever que vers 19h. Cette séance a été précédée par l'adoption du rapport de la commission de validation de la qualité de membre pour les nouveaux députés élus à l'occasion des législatives du 12 juin dernier.
Un rapport qui fait état de la nomination, la veille mercredi, de Samia Moualfi de la circonscription électorale de Béjaïa, et de Hicham Sofiane Salawatchi de celle de Chlef et qui sont tous les deux issus du FLN en tant que membres du gouvernement que dirige Aïmen Benabderrahmane.
Le nouveau président de l'APN est natif de Beni-Yezguène, dans la wilaya de Ghardaïa, le 3 mars 1963. Diplômé de la Faculté des sciences politiques de l'Université d'Alger, il a entamé sa carrière professionnelle à la Cnep (Caisse nationale d'épargne et de prévoyance) en 1989, avant de se retrouver en 1997, à la tête d'une agence touristique, et ce, jusqu'en 2017, date à laquelle il s'est présenté à titre de candidat indépendant aux élections locales à l'issue desquelles, il a été élu à l'APW de la wilaya de Ghardaïa qu'il présidera depuis juillet 2020, suite à la désignation de son prédécesseur comme membre du Conseil de la Nation au titre du tiers présidentiel.
À l'occasion des législatives anticipées du 12 juin écoulé, il s'est présenté sur la liste indépendante El Wihda wa ettadawoul à l'issue desquelles il a été élu dans la circonscription électorale de Ghardaïa.
Et dans sa première prise de parole à l'issue de son élection, Boughali s'est engagé à travailler de concert avec l'ensemble des groupes parlementaires de l'Assemblée populaire nationale et le gouvernement à l'effet de matérialiser le programme du président de la République qui a bénéficié de la caution du peuple algérien.
Il faut signaler que c'est là la neuvième législature et la sixième de l'ère pluraliste du pays qui a donc commencé, jeudi. Une législature qui sera marquée du sceau de l'absence de toute trace du camp démocratique dans toutes ses déclinaisons, après la non-participation aux dernières législatives anticipées du RCD, du FFS, du PT, du PST et du MDS.
M. K.


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