Algérie

Brahim Benabdesselam, vice-président du FCE



Brahim Benabdesselam, vice-président du FCE
Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a mis à profit, hier, sa participation à Fikra Conférence pour expliquer son nouvel élan et sa nouvelle version, construite autour de «la passion de construire ensemble pour faire de l'Algérie un pays émergent». En l'absence de Ali Haddad, président du FCE, qui n'a pu venir à cause d'un déplacement, nous dit-on, c'est Brahim Benabdesselam, vice-président chargé des affaires économiques, qui a pris la parole.Selon lui, «il s'agit de défendre l'entreprise algérienne qui créé de la valeur. Il faut aller vers l'ouverture. On a été trop longtemps déconnectés du monde extérieur et d'une nouvelle manière de communiquer, car les patrons ont été marginalisés. Nous avons réfléchi à une nouvelle identité visuelle et une signature, avec comme slogan ?Entrepreneurs de progrès'». Quel est son constat sur l'économie ' «La situation est très difficile, nous sommes passés d'un baril qui frôlait les 150 dollars à moins de 50 dollars. Et les agences internationales affirment que les choses ne vont pas s'améliorer en 2015.Nous en avons pris conscience au niveau du FCE et, dans cette même salle en 2012, nous avions organisé une rencontre pour célébrer le cinquantenaire de l'indépendance et avions fait une cinquantaine de propositions. Les experts ont tous été d'accord sur le fait que le pétrole ne peut pas rester à ce niveau de prix. En 1986, nous avons vécu une situation similaire. Malheureusement, à l'époque, on ne nous a pas écoutés.»la situation est grave mais pas désespéréeFace à cette situation difficile, on constate trois attitudes : celle du statu quo ? «je ne suis pas concerné» ?, la deuxième est celle des insultes et dénigrements et la troisième consiste à dire que «la situation est grave, il faut faire quelque chose». Le FCE est en train de finaliser un plaidoyer : «Nous voulons proposer aux autorités un certain nombre de mesures qui impactent directement la compétitivité des entreprises algériennes, arriveront à réduire la facture des importations et soient simples à mettre en ?uvre.Des mesures de type structurel qui engagent l'avenir de l'économie et des mesures de type sectoriel.» Il avoue : «On a un sérieux problème de gouvernance économique. Il faut revoir la politique de soutien direct des prix dans le but de consolider le principe de la solidarité nationale en touchant de manière ciblée la frange de la population qui a le plus besoin du soutien de la collectivité nationale.» Dans ce cadre, des mesures d'urgence seront proposées, ainsi que d'autres, qui doivent prendre un peu plus de temps pour être mises en place.M. Benabdesselam réitère la position du FCE qui est pour la libéralisation des secteurs. Dans le maritime par exemple, «notre pays est dans une situation délicate : seuls 3% du fret sont réalisés par des compagnies nationales, le pavillon national n'existe plus».«Nous avons accusé un retard exceptionnel en matière d'introduction des TIC. Ce n'est pas parce qu'on a lancé la 3G que les problèmes sont réglés. Le secteur des télécoms doit accompagner le développement. Selon une étude de la Banque mondiale, 10% de croissance de pénétration mobile engendrent une croissance de 1,2% du PIB d'un pays. Si vraiment il y a un secteur dans lequel l'Algérie doit porter encore plus l'attention, c'est celui des TIC, parce qu'il permet d'augmenter notre produit intérieur brut. Il faut arriver à réindustrialiser notre pays, car l'industrie ne représente que 5% du PIB, ce qui est très grave.»




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)