Algérie

Bradage des entreprises publiques et blocage des projets d’investissement dans la wilaya Béjaïa: la députée Zina Ikhlef accuse



Bradage des entreprises publiques et blocage des projets d’investissement dans la wilaya Béjaïa: la députée Zina Ikhlef accuse


Elle dénonce le “blocage persistant” de grands projets créateurs de richesses, tels que la plateforme pétrochimique et l’usine de trituration des graines oléagineuses de Cevital, déplorant que “des projets prioritaires et vitaux ne soient pas encore lancés”.

Dans une déclaration transmise, hier, à notre rédaction, la députée de Béjaïa, Mme Zina Ikhlef (photo), a tenu à s’exprimer sur certains dossiers brûlants de l’actualité nationale, en affirmant, de prime abord, qu’en sa qualité de députée de la nation, il est de son devoir “de rétablir certaines vérités concernant la situation actuelle qui prévaut à l’échelle nationale mais également au niveau local”.

Ainsi, elle tient, d’abord, à “dénoncer cette privatisation tous azimuts y compris dans le secteur public qu’on veut, à coups de loi, brader à des privés prédateurs qui profitent de la manne financière publique”.

Pour Mme Ikhlef, ces mêmes privés à qui on ouvre grands les coffres des banques pour leur permettre de se lancer dans des affaires qui ne contribuent ni à la création de richesses ni à l’emploi, mais, pour en fin de compte, “aller placer les dividendes dans des banques étrangères en accordant des salaires misérables à leurs travailleurs et en fuyant toutes sortes de fiscalités”.

Dans un registre cru, la députée du Rassemblement patriotique républicain (RPR) de Béjaïa ira dans sa diatribe contre la “clientèle” du régime jusqu’à oser citer, à titre d’exemple, le cas de la Société des industries et des métaux de Béjaïa (SIMB), concessionnaire et agent agréé de Peugeot Algérie, rachetée par le groupe Boudiab, dont le patron est connu pour sa proximité avec le parti d’Ahmed Ouyahia. Un autre exemple édifiant, cité nommément par Mme Ikhlef, est celui de la filiale de Béjaïa de l’Entreprise nationale des corps gras (ENCG), rachetée par les frères Dahmani du groupe La Belle. La parlementaire du RPR accuse les responsables de ce groupe privé d’avoir transformé l’une des unités de l’ENCG à Béjaïa, l’ancienne usine de savon en l’occurrence, en un port sec!

Revenant aux projets de développement local dans la wilaya de Béjaïa, Mme Ikhlef dénonce le “blocage persistant des grands projets générateurs d’emplois et de richesses, tels que la plateforme pétrochimique, l’usine de trituration des graines oléagineuses de Cevital…”, avant d’ajouter que “des projets prioritaires devant permettre de satisfaire des besoins vitaux de la population locale ne sont pas encore lancés”.

Sur un autre registre, cette ancienne militante syndicaliste de Béjaïa déplore le fait que la plupart des directions de sa wilaya dépendent des wilayas limitrophes, notamment Sétif et Tizi Ouzou.

“Nous avons cette impression que notre wilaya, malgré son ancienneté, est devenue une wilaya déléguée !”, s’est-elle désolée.


Kamal Ouhnia


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