En annonçant, hier, son intention d’investir 8 milliards de dollars dans les énergies renouvelables pour les dix prochaines années, BP confirme sa place de leader parmi les compagnies pétrolières mondiales dans les investissements environnementaux.
Dans un communiqué rendu public hier, BP estime le potentiel des revenus de cet investissement à environ 6 milliards de dollars par an. La compagnie va créer une nouvelle entité dénommée «BP Alternative Energy» pour «conduire un programme d’investissements» estimé à 1,8 milliard de dollars pour les trois prochaines années dans des formes d’énergie renouvelable comme le solaire, l’éolien et l’hydrogène, ainsi que la production d’électricité par des centrales gaz à cycle combiné, annonce le communiqué de BP. Par ce programme d’investissement, BP confirme sa «volonté de contribuer à élargir le choix des énergies disponibles pour un monde qui se préoccupe de l’environnement». «Nous sommes persuadés, ajoute Lord Brown of Madingleyn (le président du groupe BP), que nous pouvons le faire d’une façon rentable». Rencontré hier, le Directeur général de BP Algérie, M. Akli Brihi, affirme que la compagnie britannique «reste à l’écoute des Algériens» pour tout éventuel investissement compris dans les 8 milliards de dollars qui seront consentis dans les 10 prochaines années dans le domaine des énergies renouvelables. Si donc rien n’a encore été décidé sur les investissements en matière d’énergies non polluantes qui pourraient être réalisés en Algérie, la tradition veut que BP investit énormément en matière d’environnement. De plus, la disponibilité en Algérie de sources d’énergies renouvelables comme le solaire, et l’ouverture du marché algérien de l’électricité à l’investissement étranger sont de nature à favoriser l’implantation de projets prévus dans le nouveau programme de BP.
 Pour rappel, BP a déjà investi plus de 4 milliards de dollars dans deux grands projets gaziers (In Salah et In Amenas) en association avec Sonatrach et Statoil.
 En matière d’environnement, avec ses deux partenaires, BP a réalisé «un projet unique au monde» en matière de «capture et de stockage géologique de CO2 du projet gaz d’In Salah». BP, Sonatrach et Statoil ont déjà investi 100 millions de dollars pour ce projet qui rentre dans le cadre de la réduction des gaz à effet de serre (GES). «Le projet consiste, explique-t-on à BP, à extraire le CO2 du gaz produit à partir des gisements d’In Salah et de le réinjecter dans le réservoir de Krechba». Cela permet de réduire de 60% (17 millions de tonnes) les émissions de CO2, soit l’équivalent d’un retrait de la circulation de 250.000 voitures. Rappelons que BP a obtenu récemment, dans le cadre du 6e appel d’offres, trois nouveaux blocs d’exploration pour lesquels elle compte investir 300 millions de dollars supplémentaires en trois ans.
Posté Le : 01/12/2005
Posté par : hichem
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.quotidien-oran.com