Algérie

Boycott historique des supporters



Trop évident pour passer inaperçu, le boycott massif des supporters fait passer les rencontres du Mouloudia pour un non-événement à Oran. Alors que d'habitude, même les moins initiés à la chose footballistique savent que le MCO joue rien qu'à la vue des masses populaires qui convergent en même temps vers le populaire quartier d'El-Hamri et son temple sportif qu'est le stade Ahmed-Zabana, c'est le vide sidéral cette saison. Les Rouge et Blanc évoluent devant des tribunes vides.Même le retour annoncé des supporters et la levée des contraintes anti-Covid n'a pas fait changer d'avis le peuple mouloudéen puisqu'ils n'étaient pas plus d'un millier de spectateurs (face à l'Entente de Sétif) à "fêter" le retour au stade après quatorze longs mois d'abstinence. Depuis, jamais l'assistance aux rencontres disputées à domicile cette saison n'a dépassé quelques centaines, pour atteindre mardi face au HB Chelghoum-Laïd moins de 200 spectateurs. Un boycott décrété par la rue mouloudéenne pour montrer sa désapprobation par rapport à la manière avec laquelle les autorités locales "gèrent" le dossier MCO en maintenant en place l'actuelle direction, contre vents et marées et au moment où tout le monde à Oran appelle depuis des années à un changement radical et au départ de tous les actionnaires de la SSPA.
Résultat : le MCO n'a récolté que 8 points en 10 journées de Ligue 1, signant jusqu'alors un parcours de (futur) relégable. Décidés à ne pas faire marche arrière et à ne pas donner du crédit à ceux qui dirigent le club depuis un quart de siècle avec les problèmes que l'on sait, les supporters du Mouloudia prévoient même de prolonger ce boycott jusqu'aux prochains Jeux méditerranéens (25 juin-5 juillet 2022) et "de faire en sorte que ce soit un énorme bide populaire au cas où rien ne serait fait pour sauver le MCO des mains de ceux qui sont en train de nuire à toute une ville".
Faisant forcément référence aux deux protocoles d'accord signés par des filiales de la Sonatrach (Naftal en 2012 et Hyproc en 2018) pour la reprise du club, les supporters du Mouloudia d'Oran estiment que "l'Etat n'a pas tenu ses engagements" et que "la balle est plus que jamais dans son camp" pour mettre fin à cette crise institutionnelle.

Rachid BELARBI


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