Algérie

Boxe Des filles à poigne !



Boxe Des filles à poigne !
Depuis plusieurs mois, ces filles, en plus d'Anissa Halima Benyoub et Ilham Mekhaled, enchaînent les stages en prévision de deux importants événements que sont les Jeux africains, dès le mois de septembre prochain, et les Championnats du monde, programmés au début de l'année prochaine.La sélection s'apprête à s'envoler, dès le 17 de ce mois, au Maroc afin de prendre part au tournoi continental programmé par la Fédération africaine de boxe.Ça sera la dernière ligne droite avec le coup d'envoi des Jeux africains. Ça sera également la toute première fois où les Algériennes prendront part à cette compétition continentale. Sous la conduite de l'entraîneur Khaled Harima et son bras droit Brahim Makhlouf, les filles poursuivent leur préparation avec beaucoup de sérieux et d'assiduité pour les futures compétitions.DéfiLa naissance de la boxe anglaise féminine est récente, elle date des années 1990. En Algérie, celle-ci a été introduite en 1996. «C'est grâce à Madame Okbi, qui est arbitre internationale et son mari qui avaient ouvert la salle de boxe Chérif Hamia de Tissemsilt que la boxe féminine a vu le jour. L'organisation des festivals des écoles de boxe a permis aux filles de s'intéresser à cette discipline», affirme l'entraîneur Khaled Harima.C'est le cas, notamment, de la boxeuse Fatma Zohra Abdelkader Hadjala, sociétaire de la JS Soummam (Béjaïa). «J'ai commencé à pratiquer la boxe en cachette par rapport à ma famille, et ce, pendant 4 mois en 2012. Mais quand j'ai dû participer au championnat d'Algérie, j'ai été obligée de l'avouer à ma famille. C'est mon entraîneur qui est parti parler avec mes parents. Ma mère a été contre, mais mon père m'a soutenue. Et juste après, j'ai été championne d'Algérie», dira l'athlète de 23 ans. Rania Meslaoui, elle, a opté pour la boxe après avoir joué au football à Sétif. Elle a même été internationale pendant deux ans. Mais le manque de prise en charge l'a poussée à changer d'activité.Roumaïssa Boualem, athlète de 21, dira : «C'est une discipline d'autodéfense, mais ce n'est pas seulement ça qui m'a poussée à choisir cette discipline. La boxe t'inculque le respect d'autrui.» Par ailleurs, le coach national, Khaled Harima, se défend de déclarer que la boxe est un sport à risque pour les gent féminine. «La discipline est devenue sécurisée avec 4 rounds de 2 minutes et les protections.»AMBITIONSLa sélection algérienne est prise en charge à tous les niveaux. Elle est «suivie au pas» par le Dr Nacera Amoura et la kiné Fériel Bent El Aïd. A ce propos, docteur Amoura dira : «Mon travail consiste à suivre l'alimentation des athlètes, leur santé. Si elles ont un problème de santé ou si elles se blessent, elles me contactent. Si je peux les traiter, je le fais. Dans le cas contraire, je les amène au CNMS pour voir avec des spécialistes.» Les filles sont également suivies sur le plan de scolarité, puisque parmi le groupe il y a celles qui sont au lycée sportif et aussi celles qui sont à l'université.De coup, les filles semblent bien concentrées pour briller au niveau international après avoir fait leurs preuves à domicile. D'ailleurs, l'objectif de la sélection algérienne reste les Jeux africains auxquels vont prendre part les Algériens du 4 au 20 septembre prochain, prévus en République du Congo. L'entraîneur adjoint, Brahim Makhlouf, est très confiant quant à la capacité des filles à briller à Brazzaville.«Nous avons une grande confiance en nos filles, car on connaît leurs capacités. Nous savons qu'elles peuvent se surpasser lors des Jeux africains. Nous avons toutes nos chances face au Maroc, la Tunisie et l'Egypte», précise le bras droit de Harima. Le staff technique algérien espère avoir un aperçu sur les dispositions de ses athlètes lors du tournoi du MarocMONDIALJuste après la fin des Jeux africains, les Algériennes devraient bénéficier de quelques jours de repos avant d'entamer la préparation du Championnat du monde au Kazakhstan, à la fin du mois de janvier. L'entraîneur national, Khaled Harima, déclare que l'idéal pour ses boxeuses serait qu'elles puissent disputer le championnat national avant le Mondial afin de d'avoir des athlètes compétitives, d'autant plus que le Mondial sera qualificatif pour les Jeux olympiques de Rio en 2016.Les JO, c'est le rêve de nombreuses athlètes, à l'instar de Nawal Halou, 21 ans, et qui avait pris part l'année dernière au Mondial : «Prendre part aux JO est mon rêve avec ces qualifications», a déclaré la jeune athlète. Les filles devraient prendre part également au tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques 2016 au Cameroun, qui se tiendraient en principe au mois de mars. D'ici là, les pugilistes algériennes doivent se concentrer sur le Jeux africains, qui restent le premier objectif aussi bien de la Fédération algérienne de boxe que le ministère de la Jeunesse et des Sports.




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