Algérie

Bouzeguène (Tizi Ouzou) - Les associations environnementales se mobilisent





Arezki Hammoum, responsable du Master en gestion des déchets solides à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a animé, cette semaine, une journée thématique sur la gestion des déchets ménagers par le biais du tri sélectif et du recyclage.

Organisée par l’association environnementale Eco Alva, du village de Houra, cette journée a enregistré la participation de plusieurs associations environnementales.

Arezki Hammoum ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur le danger des décharges qui prolifèrent et de témoigner que partout dans le monde, des solutions existent pour traiter et produire moins de déchets qui nuisent à la santé et à l’environnement.

«Il est impératif d’instaurer la mise en valeur et le recyclage des déchets qui visent à obtenir des matériaux réutilisables et de l’énergie», dira M. Hammoum, en précisant qu’«il est clairement moins onéreux et écologiquement plus avantageux d’organiser le tri sélectif, sa valorisation et le compostage pour les déchets organiques que de continuer à favoriser l’enfouissement dans les CET».

Quelques villages de Bouzeguène ont déjà initié le tri sélectif, qui a donné de bons résultats. L’exemple le plus concret est celui du village de Taourirt qui a ouvert un centre de tri au mois d’août 2014 et qui est devenu une référence sur laquelle s’appuient tous les porteurs de projets du même type. Aujourd’hui, outre le village de Taourirt, 14 villages sont en bonne voie dans le projet de tri des déchets et 9 autres utilisent encore des décharges.

M. Hammoum n’adhère pas à l’option de la construction des CET comme unique moyen de traitement des déchets par enfouissement.

L’universitaire appelle à reconsidérer le déchet «non pas comme une charge, mais comme une plus-value, c’est-à-dire comme ressource qui pourrait générer des gains par le biais du compostage et du recyclage», insiste-t-il.

Et d’ajouter que «plus de 80% des déchets sont valorisables et que toutes les décharges disparaîtront ou deviendront insignifiantes grâce au compostage pour 60 % des déchets organiques et 20 % pour les déchets recyclables (plastique, papier, métaux et verre). Il ne restera que 20 % qui iront au CET», conclut-il.


Kamel K.


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