BOUZEGUENE (Tizi Ouzou) - Les lycéens se rebellent contre l’anarchie ambiante

Considéré autrefois comme l’un des meilleurs établissements d’Algérie, le lycée Mohand-Oulhadj vit l’une des pages les plus noires de son existence.

Le lycée s’est caractérisé par une anarchie totale, induite par une vacance dans la gestion suite au manque de personnel d’encadrement administratif, avec un proviseur intérimaire moralement démissionnaire, absence de censeur, un grand déficit en adjoints de l’éducation après le départ de 3 d’entre eux et un manque dans la surveillance avec un seul surveillant général pour un effectif de 800 élèves.

Ces manques en personnels se sont aggravés suite au déficit en classes, ce qui a amené la direction à recourir au dortoir transformé en salles de classes, qui se sont avérées trop étroites et surchargées et combler le déficit en locaux adéquats.

Du fait de ces problèmes, l’établissement a eu un fonctionnement cahoteux depuis la rentrée, avec ce constat de 45 jours sans cours, relèvent des parents indignés.

A tous ces problèmes se sont greffés d’autres comme le manque d’eau ramenée par citernes, fonctionnement aléatoire du restaurant scolaire….

Une situation qui a provoqué une réaction des élèves qui agissent à leur guise, ce qui s’est traduit, selon des professeurs, par une indiscipline généralisée, avec de la casse, des affrontements entre élèves et élèves et professeurs, qui éprouvent toutes les peines du monde pour assurer leurs cours.

Et un climat d’insécurité s’est vite installé où tout le monde a peur de tout le monde alors que les lycéens de Bouzeguène étaient considérés comme les plus disciplinés de la wilaya.

D’où le ras-le-bol des professeurs qui ont observé un arrêt de travail de 3 jours.

Une réunion avec les parents d’élèves a abouti à la décision d’organiser une journée de protestation, aujourd’hui, devant la daïra, pour prévenir des risques de dérapages incontrôlables.


S. Hammoum