La première édition de la fête de la forge a été organisée, jeudi dernier, à Ihitoussen, un village longtemps réputé pour le savoir-faire de ses forgerons.
Situé dans la commune de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, le village s’est transformé depuis quelques jours en une immense ruche, bourdonnante, débordante d’activité.
La fête a été inaugurée par le P/APW et le nouveau wali de Tizi Ouzou. Ils étaient accompagnés par le directeur de l’artisanat et du tourisme de la wilaya, du chef de la daïra de Azazga, du P/APC de Bouzeguène et de nombreux élus nationaux et locaux.
La journée marque la renaissance de la forge d’Ihitoussen dont dépendaient dans un passé récent des familles entières.
L’objectif des organisateurs est de pérenniser un métier loin d’être en voie de disparition, mais qui a enregistré un net recul et frappé par une industrialisation effrénée ayant induit une perte de clientèle.
La forge tente de subsister en tant que métier artisanal mais aussi pour sa sauvegarde pour les générations futures.
Les forgerons ont préservé leur métier en entier mais se sont recyclés dans d’autres créneaux très proches de la forge.
Outre la serrurerie, le génie d’Ahitos s’adapte au renouveau du siècle comme cette machine fabriquée par Omar Hamoum avec des pièces forgées mais actionnée par un moteur pour effectuer des analyses de sol même sur des sites difficiles d’accès. Elle n’a pas été exposée en raison de l’exiguïté du site.
Le P/APW et le wali, après la levée des couleurs devant le monument des chouhada, ont procédé à l’inauguration du musée de la forge, le premier à l’échelle régionale, voire nationale.
Le musée minutieusement arrangé par Mourad Lamri a vu défiler des centaines de visiteurs venus découvrir les objets de l’un des plus anciens métiers du monde.
A l’intérieur de la salle, les hôtes du village ont marqué une longue halte près du journaliste Salem Hammoum, malade depuis plusieurs mois.
Salem fut l’un des principaux acteurs qui ont contribué à la réalisation de ce musée de la forge et du monument de chouhada.
Les hôtes du village ont rallié le local de la plus vieille forge du village, dite Tahanuts Tejmaat, construite au milieu du XVIIIe siècle, mais qui a subi des modifications à la fin de la guerre de libération nationale.
Le wali et le P/APW ont rencontré des forgerons en action. Tous les deux ont tiré la chaîne du soufflet pour raviver la flamme du feu incandescent.
La cérémonie s’est poursuivie à l’école Chahid-Aliane-Mohand-Ouamer.
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Posté Le : 11/08/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Nath Oukaci/Liberté. ; texte: Nath Oukaci Kamel
Source : liberte-algerie.com du mardi 11 août 2015