La récolte d’olives dans la région des Ath Yedjar (60 km à l’est de Tizi Ouzou), regroupant les communes de Bouzeguène, Idjeur et Illoula Oumalou, est, cette année, très faible, comparée à celle de l’année dernière.
Les villageois ne sont pas sortis en grand nombre pour faire leur récolte, qui se caractérisait, habituellement, par l’engouement des familles qui se déplaçaient en grand nombre pour cette cueillette des olives. Depuis le début du mois de novembre, quelques rares propriétaires, qui ont commencé à investir leur champ, sont beaucoup plus affairés à tailler leurs oliviers décimés par le feu. L’été a été caractérisé par une grande canicule qui a été particulièrement éprouvante autant pour la population que pour la santé de l’olivier, qui est très sensible aux perturbations climatiques. La quasi-totalité des oliviers ont perdu leurs fruits avant même leur nouaison, conséquence de la grande chaleur. L’incendie qui s’était déclaré, en septembre dernier, a été particulièrement dévastateur, puisqu’il a tout détruit sur son passage, notamment à Azaghar, touchant même des hangars destinés à la production de poulets.
D’autres contrées très prolifiques en matière de production d’olives, à l’instar de Illoula Oumalou et Kerrouche, commune d’Imsouhal (Iferhounene), ont subi les conséquences de la chaleur.
Même les étourneaux, ces oiseaux migrateurs qui opéraient des pillages systématiques sur les oliviers, sont partis ailleurs, même si quelques rares volatiles affamés survolent en rase-motte certains territoires en quête de nourriture.
Ce constat se répercute inéluctablement sur les huileries, en grand nombre dans la région, qui semblent tourner au ralenti.
De nombreux jeunes se font, chaque année, recruter pour des emplois saisonniers rémunérés pendant plus de trois mois.
Certaines maladies de l’olivier sont également apparues, ces dernières années, comme la tuberculose de l’olivier, éprouvant considérablement la production oléicole. Cette maladie n’a pas de traitement si ce n’est une coupe sévère à la base de l’olivier pour espérer sauver l’arbre, mais il faut plusieurs années pour reconstituer ses branches.
Pour compenser ce manque, les propriétaires des huileries achètent des tonnes d’olives à partir de certaines régions du pays et même de Tunisie.
Cette situation se caractérise par une hausse très sensible des prix de l’huile d’olive, qui s’opérait au gré des propriétaires des huileries. De 650 à 700 DA le litre, l’an dernier, l’huile pourrait atteindre le plafond des 800 DA. La concurrence pourrait toutefois la maintenir à 750 DA cette année. Quant à l’huile des pressoirs traditionnels, elle pourrait dépasser largement les 800 DA.
Photo: L’huile d’olive provenant des pressoirs traditionnels est la plus prisée
Kamel K.
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Posté Le : 17/12/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Kamel K.
Source : elwatan.com du samedi 17 décembre 2016