Algérie

Boutertiga


Les escrocs, dit-on, ont la vie courte. C?est ainsi que finissent les histoires de celui qui réussit toujours à prendre, par la confiance, pour accomplir son larcin. Beau parleur, psychologue et charmeur, réussissant toujours à amadouer le plus méfiant des badauds. Sûr de lui et de son coup aussi, il peut domestiquer le plus méfiant des avares et pouvant changer à chaque fois d?identité ou de profession. Un escroc commence toujours par épater sa victime comme ce fut le cas, une histoire vraie, avec celui qui s?est spécialisé dans le vol de bétail. Comment faisait-il ? Simplement, en se faisant passer pour un boucher. Il va, à chaque fois, acheter chez les maquignons du coin, une ou deux bêtes même s?il doit, le lendemain, les revendre sur pied à bas prix. Ainsi, une deux ou trois fois, il met en confiance sa victime en lui laissant même quelque argent pour une commande future. Une autre fois, il passe chez le même maquignon faisant semblant d?être pressé par une commande urgente d?une vingtaine de bêtes, promettant de payer le lendemain. Le maquignon, après deux ou trois jours d?attente, part rechercher le faux boucher qu?il ne trouvera nulle part. Et ainsi de suite, le coup fut joué en différents endroits de l?Oranie. Mais un jour, il tombe sur un éleveur de cheptel plus rusé que lui et qui, auparavant, a entendu parler de lui comme de la peste. Il le laisse faire en lui vendant deux ou trois brebis avant qu?il ne le laisse lui demander une trentaine de bêtes pour une commande urgente, comme toujours. Le maquignon invite le lendemain l?escroc pour la livraison tout en donnant rendez-vous à deux parmi les victimes qui ont fait les frais du maraudeur. A l?heure prévue, le voleur se présente tout sourire et sûr de son énième coup chez le maquignon qui l?invite à pénétrer à l?intérieur de l?enclos pour mieux soupeser les bêtes. Et qu?est-ce qu?il trouve? ses anciennes victimes armées de gourdins. Il fit semblant de ne pas les reconnaître, mais les trois paysans, sourds à ses supplications, le ligotèrent et lui donnèrent la raclée de sa vie en le laissant accroché à un crochet au milieu des bêtes pendant trois jours. Au quatrième jour, l?escroc, ainsi délivré, fut remis à la gendarmerie du coin qui l?expédia à la prison méditer pendant quelque temps ses hauts faits.




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