Algérie

«Bouteflika veut se présenter pour un quatrième mandat» Mohcine Belabès à Boumerdès



«Bouteflika veut se présenter pour un quatrième mandat»                                    Mohcine Belabès à Boumerdès
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n'écarte pas la possibilité de voir Abdelaziz Bouteflika se présenter à la présidentielle de 2014 pour briguer un 4e mandat à la tête du pays.
S'exprimant lors d'une rencontre organisée, hier, avec les militants de son parti à Beni Amrane (20 km au sud de Boumerdès), Mohcine Belabès a indiqué qu'«il est fort possible qu'il (Bouteflika) va proposer de prolonger la durée du mandat présidentiel à 7 ans dans le projet de révision de la Constitution», ajoutant que «le RCD sera le premier parti qui s'opposera à cette proposition». «Nous militerons pour que le mandat du président de la République soit réduit à quatre ans, comme c'est le cas aux Etats-Unis. Car nous sommes convaincus que 4 ans sont largement suffisants pour la mise en 'uvre du programme du Président élu», a-t-il appuyé, avant de revenir sur certaines questions liées à la situation que traverse le pays.
Selon lui, les prochaines élections sont «d'une importance capitale pour l'avenir de l'Algérie», d'autant qu'elles interviennent dans un contexte marqué par l'accumulation de problèmes socioéconomiques et l'effervescence du front social. «Le changement doit se faire maintenant, sinon ce sera trop tard. L'Algérie aura 50 millions d'Algériens d'ici 15 ans. Le pétrole n'est pas une ressource pérenne. Donc, on doit penser dès maintenant aux politiques à mettre en 'uvre pour sortir de la dépendance des hydrocarbures afin de développer le pays et répondre aux besoins de la population», a-t-il préconisé. Parlant en tamazight, le leader du RCD trouve «anormal» le fait que «l'Algérie soit un importateur de lait, de ciment et de produits dérivés des hydrocarbures».
Estimant que «les institutions de proximité sont les seuls espaces qui échappent au contrôle du pouvoir en place», l'orateur appelle les citoyens à aller choisir leurs représentants au niveau des communes, tout en indiquant que le pouvoir n'a pas tenu ses engagements pour concrétiser les réformes annoncées après les émeutes de janvier 2011. «Nos dirigeants n'agissent que sous la pression de la rue. C'est pour cela que nous devons relancer le combat politique pour réclamer l'ouverture de l'audiovisuel et la révision de la Constitution», a-t-il insisté.
Evoquant la corruption, M. Belabès pense qu'«il est inadmissible de parler de la nécessité de lutter contre ce phénomène tout en maintenant dans l'équipe gouvernementale des ministres cités dans des affaires de corruption».


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