Le chef de l'Etat a sollicité l'avis des partis politiques sur cette nomination envisagée. Ils ont jusqu'au 31 octobre pour faire connaître leur position.Même si la décision de sa nomination n'est pas encore tranchée, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a jeté son dévolu sur Abdelwahab Derbal, pour le désigner au poste de président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections. "Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, envisage de nommer l'ancien ministre Abdelwahab Derbal, juriste de formation, à la présidence de la Haute instance indépendante de surveillance des élections", a indiqué, hier, un communiqué de la Présidence diffusé par l'APS.Le même communiqué rappelle que l'article 194 de la Constitution a créé une Haute instance de surveillance des élections qui "veille à la transparence et à la probité des élections présidentielles, législatives et locales et du référendum, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats provisoires du scrutin". Cette même disposition, comprise dans la loi relative à cette instance promulguée le 25 août 2016, précise notamment que la Haute instance est "présidée par une personnalité nationale nommée par le président de la République, après consultation des partis politiques"."Le président de la République entend prendre les mesures appropriées afin que la Haute instance indépendante de surveillance des élections puisse être mise sur pied sans délai, et exercer ses attributions dès les prochaines élections législatives en 2017", souligne le communiqué, précisant, par ailleurs, que le cabinet de la présidence de la République "a informé ce jour, les partis politiques agréés que le président de la République envisage de nommer M. Abdelwahab Derbal à la présidence de la Haute instance indépendante de surveillance des élections et leur a demandé leur réaction à ce sujet, avant la fin de ce mois d'octobre"."Abdelwahab Derbal est juriste de formation, il a été élu à l'Assemblée populaire nationale en 1997 au titre du parti Ennahda, puis a exercé successivement les fonctions de ministre chargé des Relations avec le Parlement et de conseiller à la présidence de la République, avant de diriger le bureau de la Ligue arabe auprès de l'Union européenne à Bruxelles. M. Derbal a également été ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite jusqu'au printemps de cette année", rappelle le communiqué.Les partis politiques ont donc jusqu'au 31 octobre pour faire connaître leur avis sur cette proposition. On sait déjà que l'opposition, notamment les partis regroupés au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), a, maintes fois, réclamé la mise en place d'une "Commission électorale indépendante et permanente", estimant que "la réhabilitation de l'acte électoral passe inévitablement par la mise en place des conditions garantissant la transparence et le respect de la volonté populaire".À défaut, la CLTD estime que toute élection qui sera organisée par le pouvoir accentuera la rupture avec la société. La CLTD qui a, par ailleurs, demandé l'assainissement du fichier électoral avant les prochaines échéances, avait défini quelques critères devant prévaloir dans le choix de la composante de cette commission, laquelle doit être "dotée d'autonomie et de moyens financiers" de sorte à mettre ses membres "à l'abri de toute influence externe".La CLTD avait proposé que les membres de cette commission soient "élus pour un mandat de 6 ans", non sans rappeler, lors d'une rencontre thématique tenue en avril 2015 et consacrée exclusivement à cette question, que "l'Algérie a organisé, jusque-là, 14 élections : 13 entachées de fraude et une annulée".Mohamed Mouloudj
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mouloudj
Source : www.liberte-algerie.com