Une commission
compétente sera désignée, en vue de la préparation d'un projet de révision de la Constitution, a
annoncé hier le président Bouteflika à l'ouverture de
la réunion du Conseil des ministres tenu hier, indique l'APS.
Une fois son travail achevé, cette commission est appelée à présenter au président
de la République le projet de révision constitutionnelle élaboré, dont la
mouture finale sera soumise au Parlement comme en dispose la Loi fondamentale, a précisé Bouteflika. Il a toutefois souligné, à ce sujet, que dans
le cas où le projet de révision constitutionnelle «se révèle profond, le peuple
devra, après le Parlement, en disposer en toute souveraineté, par voie d'un
référendum transparent».
Le chef de l'Etat a réaffirmé, en outre, que
les réformes politiques seront «profondes», mais dans le respect des principes
fondamentaux énoncés par la
Constitution en vigueur. En effet, a-t-il rappelé, la Constitution dispose,
en son article 178, que nulle révision constitutionnelle ne saurait porter sur
le caractère républicain de l'Etat, l'ordre démocratique basé sur le
multipartisme, l'islam religion d'Etat, l'arabe langue nationale et officielle,
les libertés fondamentales et les droits de l'homme et du citoyen, l'intégrité
et l'unité du territoire national, ainsi que l'emblème national et l'hymne
national en tant que symboles de la Révolution et de la République. «Dès lors,
hormis ces constantes nationales, les lois qui seront révisées ainsi que le
projet de révision de la
Constitution reflèteront les vues et les propositions qui
auront été démocratiquement exprimées par la majorité», a assuré Bouteflika.
Le président de la République a réaffirmé par
ailleurs que les réformes politiques annoncées dans son discours à la nation
seront «profondes» et seront menées en consultation avec les partis politiques et
les personnalités nationales «sous la direction d'une personnalité nationale». Bouteflika a assuré que les lois qui seront révisées ainsi
que le projet de révision de la
Constitution «reflèteront les vues et les propositions qui
auront été démocratiquement exprimées par la majorité». Le chef de l'Etat
désignera «bientôt» une «personnalité nationale» qui dirigera des rencontres
avec les partis et personnalités pour de «larges consultations» sur les
réformes politiques à promouvoir, notamment la révision de la Constitution. Il
désignera ensuite une commission «compétente» qui recevra les propositions et
suggestions des partis et personnalités pour préparer le projet de révision de la Constitution.
Une fois son travail achevé, cette commission
présentera au chef de l'Etat le projet de réforme de la Constitution dont la
«mouture finale» sera soumise à l'Assemblée populaire nationale (APN). Si le
projet de révision «se révèle profond», le peuple devra, «après le Parlement», se
prononcer sur la Loi
fondamentale par la voie d'un «référendum transparent». Le projet de révision
de la Constitution
sera soumis au Parlement après les prochaines élections législatives qui seront
organisées dans une «transparence totale» et déboucheront sur représentation au
Parlement de tous les grands partis politiques de notre pays.
Le gouvernement doit préparer les projets de
lois au fur et à mesure de leur finalisation. Le gouvernement, lui, aura la
responsabilité de «préparer, à la lumière des vues et propositions des partis
et personnalités nationales», les projets de lois découlant du programme des
réformes politiques. Il s'agit, a rappelé le président Bouteflika,
des trois lois organiques relatives, respectivement, au régime électoral, aux
partis politiques et à la place des femmes dans les assemblées élues. Il
s'agira ensuite des projets de lois relatifs aux incompatibilités avec le
mandat parlementaire et au mouvement associatif ainsi que du projet de révision
du code de la wilaya.
Bouteflika a
également instruit le gouvernement de préparer une réunion plénière de la
tripartite en septembre 2011 sur les dossiers liés aux questions sociales. «Le
gouvernement doit préparer pour le mois de septembre prochain la tenue d'une
réunion plénière de la tripartite qui sera l'occasion d'aborder avec les
représentants des employeurs et des travailleurs les dossiers liés aux
questions sociales», a indiqué Bouteflika. Le chef de
l'Etat a également chargé le gouvernement de «convier rapidement ses
partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement
consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise et
de promouvoir un climat plus propice à l'investissement et à l'activité
économique».
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Posté Le : 03/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : R N: Synthèse
Source : www.lequotidien-oran.com