Le chef de l’État a été critique envers les premiers responsables locaux. Au-delà de leur mauvaise gestion, c'est le niveau qu’il a remis en cause.Mille cinq-cent quarante et un maires, 260 chefs de daïra et walis délégués, 48 walis ont répondu présent à la rencontre du président de la République avec les élus qui ont terminé récemment un cycle de formation de six semaines, initié par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Le président de la République était accompagné du Premier ministre Ahmed Ouyahia, de MM. Noureddine Yazid Zerhouni, de Mourad Medelci et des membres du gouvernement. La coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf a connu à cet effet une animation digne de l’évènement dès les premières heures de la journée d’hier. Dans son discours qui aura duré près d’une heure et demie, le chef de l’État, qui a d’emblée félicité les élus pour leur élection, a développé les aspects essentiels de la vie des collectivités locales, notamment la réforme des collectivités territoriales et la problématique de la décentralisation et de la déconcentration qui en découle, le développement local, la gestion des collectivités locales. Il fera noter que les “dernières élections locales illustrent parfaitement les changements importants intervenus au sein de notre société, à savoir 70% des élus et des présidents d’APC ont moins de 50 ans, ce qui reflète la jeunesse de la population et son implication dans la vie politique locale ; plus de 30% de ces mêmes élus ont un niveau d’études supérieures”. Cependant, le chef de l’État relèvera dans son discours les faiblesses et les insuffisances dans la gestion des collectivités locales à l’échelle de la wilaya. “On n’a pas de walis ni de walis délégués”, souligne-t-il. Ce qui, aux yeux de l’État, nécessitait la prise en charge d’un certain nombre de préoccupations des citoyens relevant pourtant de l’autorité locale. “Nous sommes obligés d’être patients en attendant la mise en place de mécanismes adéquats”, fera-t-il remarquer et d’expliquer : “Notre démarche fondée sur une décentralisation et une déconcentration pragmatiques et progressives est aujourd’hui largement engagée, et des projets de loi ont été préparés, visant la clarification des missions et des compétences de l’ensemble des acteurs locaux et l’amélioration de l’organisation et du fonctionnement des collectivités territoriales.” Il faut donc s’attendre en conséquence à la réorganisation territoriale qui se traduira pas la désignation des walis délégués à la tête des circonscriptions jugées importantes par leur population, le nombre de communes, leur vocation et la complexité de leur gestion pour une meilleure emprise sur la réalité du terrain et pour réduire les distances entre les centres de décision et l’espace territorial concerné pour une meilleure gestion de proximité. “In Salah avec 25 000 habitants n’a pas l’envergure d’une wilaya, mais pour simplifier la vie des citoyens qui sont à 750 km de Tamanrasset, il est nécessaire d’ériger cette daïra au rang de wilaya”, donne-t-il comme exemple.
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Posté Le : 27/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Farès
Source : www.liberte-algerie.com