Algérie

Bouteflika ordonne au gouvernement de nouvelles mesures



Ainsi, le président de la République a instruit le gouvernement pour finaliser de nouvelles mesures incitatives pour la création d’opportunités d’emplois.Elles visent, selon l’APS, à «améliorer les soutiens publics aux jeunes, candidats aux dispositifs de micro-crédit, à les élargir à des créations groupées de cabinets par les diplômés universitaires, à alléger les conditions et procédures y afférentes et à dynamiser la mise en exploitation des locaux réalisés pour les jeunes au chômage». Il est également question de prolonger les durées de validité des dispositifs de pré-insertion dans la vie professionnelle et d’augmenter les capacités d’accueil des dispositifs d’emploi d’attente pour répondre à une importante demande. Il s’agit aussi d’élargir les mesures incitatives au recrutement des jeunes demandeurs d’emploi par les promoteurs et les investisseurs, à tous les domaines d’activité, y compris le secteur agricole, d’encourager la création des PME, tout en accélérant la finalisation du dispositif destiné à faciliter l’accès des PME aux crédits bancaires. Sur le chapitre du logement, le chef de l’Etat a ordonné l’accélération de l’affectation à travers les wilayas de «l’importante quantité de logements sociaux locatifs déjà réceptionnés», et la facilitation aux citoyens de l’accès aux crédits immobiliers. Plus de 190 000 nouveaux logements ont été réceptionnés en 2010, a noté le président, exhortant le gouvernement à finaliser certains sites de logements promotionnels demeurés en chantier au motif de contentieux divers et à accélérer l’exécution du programme de logements ruraux totalisant 700 000 unités et l’intensification de la réalisation déjà engagée des 340 000 logements  destinés à la résorption de l’habitat précaire à travers le pays. Dans ce cadre, M. Bouteflika a insisté sur la nécessité d’encourager les banques locales à faciliter l’accès des citoyens aux crédits pour la promotion immobilière, dans le cadre des dispositifs mis en place l’année dernière. Le chef de l’Etat a précisé qu’il attend du gouvernement, à la fin de ce trimestre, un rapport d’étape sur l’avancement de ces mesures destinées à augmenter la réponse à la demande de logements. Plus de soutien pour le pouvoir d’achat Par ailleurs et en vue d’une meilleure prise en charge du problème du pouvoir d’achat des citoyens face aux fluctuations des cours des produits alimentaires de base sur les marchés internationaux, le président a demandé au gouvernement d’élargir notamment aux légumes secs, le champ d’application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base, déjà effectif pour le blé et le lait, et depuis le mois dernier pour le sucre et l’huile alimentaire.  Le gouvernement a également été instruit pour fixer, en concertation avec les opérateurs et associations concernés, les marges de prix plafonds applicables pour ces produits et leurs dérivés, à la production ou à l’importation, ainsi qu’au niveau de la distribution et de la vente au détail. Plus globalement il lui a été demandé d’impliquer les pouvoirs publics dans l’approvisionnement et la régulation du marché local en produits alimentaires de base,  d’intensifier le développement de la production agricole et agroalimentaire locales ainsi que la régulation du marché des produits maraîchers et des viandes. En matière de contrôle, il a été demandé que les 5000 postes budgétaires mis à la disposition de l’administration du contrôle commercial sur la période quinquennale soient pourvus avant la fin de l’année prochaine.Toujours en matière de régulation et de contrôle, M. Bouteflika a demandé au gouvernement d’alléger les formalités et procédures destinées au transfert du petit commerce informel sur la voie publique vers des sites aménagés, en concertation avec les associations et représentants des concernés. Dépénalisation de l’acte de gestion Enfin, répondant à une vieille revendication des chefs d’entreprise et de la communauté bancaire et pour rassurer davantage les cadres gestionnaires, le président a chargé le gouvernement de préparer les dispositions législatives appropriées en vue de la dépénalisation de l’acte de gestion. Il a donc invité «les cadres et gestionnaires publics à s’atteler sereinement à leur mission, en faisant confiance à l’Etat qui les emploie et à la justice indépendante», a-t-il souligné. Toutefois, le président a réaffirmé que, «nul crime ou délit de corruption ou d’atteinte aux deniers publics qui sera établi par la justice ne demeurera impuni», mais que «la présomption d’innocence sera aussi respectée, conformément à la loi». A noter, que selon le communiqué du Conseil des ministres, l’application des dispositifs relative au paiement par chèque pour les montants égaux ou supérieurs à 500 000 DA et la généralisation de la facturation à toutes les transactions commerciales a été différée «jusqu’à la réunion des conditions requises», M. Bouteflika estimant qu’il faut «approfondir la concertation, l’explication et la communication» autour de ces mesures.           


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