Main tendue. Un jour viendra où les humains de la terre entière pourront vivre ensemble en paix. Ce sera le jour où la raison de l'homme l'emportera sur l'animal qui n'en est pas doté. Cette raison existe en chacun de nous, mais il faut la réveiller, la stimuler. C'est dans cette vision qu'il faut inscrire l'initiative de l'Algérie qui a présenté et fait adopter, le 8 décembre 2017, par l'Assemblée générale de l'ONU, à l'unanimité, une résolution qui a instauré, le 16 mai de chaque année, la Journée internationale du «vivre ensemble en paix». Cet appel qui paraît simple dans la forme, est révolutionnaire dans le fond. Il sera donc célébré aujourd'hui, dans tous les pays. Il est honnête de préciser que si c'est l'Algérie qui l'a présenté à l'AG de l'ONU, le projet était porté par l'Association internationale soufie alawiyya (Aisa) qui est basée à Mostaganem et dont le président d'honneur est Khaled Bentounès. Il faut dire que les temps ont bien changé, car en 1968 cette association était qualifiée de secte dans l'Algérie socialiste et de ce fait a subi bien des déboires. Cette précision est utile sans aller jusqu'à remuer le couteau dans la plaie. Ceci étant dit, l'Algérie qui a vécu l'injustice la plus infamante lors de la colonisation, puis une guerre des plus cruelles pour arracher son indépendance, cette Algérie qui juste après a dû affronter seule et sans aucune aide, le fléau du terrorisme durant toute une décennie avant de le vaincre au prix de 200.000 morts, cette Algérie qui a eu la chance d'avoir parmi ses enfants un moudjahid qui a accepté, en 1999, de diriger le pays avec un programme dont le premier chapitre concernait la «Réconciliation nationale», que le peuple a adopté par référendum à l'unanimité. Grâce à quoi, cette Algérie vit en paix et dans la stabilité. Ce qui lui a permis de passer au second chapitre du programme présidentiel qui est celui du développement économique et humain. C'est à cette profondeur qu'il faut attribuer l'inauguration, hier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, du siège de la zaouïa Belkaïdia à Alger. La seconde partie de la journée du président était consacrée à l'inspection des travaux de réalisation de la Grande mosquée d'Alger. Et si l'on ajoute qu'hier c'était la nuit du Doute pour le Ramadhan 2018, on comprend bien le contexte religieux qui a prévalu à la veille de cette Journée internationale du «vivre ensemble en paix». Car c'est bien de coexistence des religions qu'il s'agit d'abord et avant tout. Par opposition à la guerre des religions que vit aujourd'hui toute l'humanité. Cependant, toutes les autres différences (sexes et couleurs de peau notamment) sont autant de richesses à mettre en commun au profit de tous. Mais ne doivent jamais, au grand jamais, servir de barrières pour diviser et semer la haine chez des humains dotés de la raison. Aucune différence dans la gestation qui est, pour tous et toutes, de 9 mois. Aucune différence dans le fonctionnement organique. Le même besoin alimentaire. La même nécessité de respirer. Le même «réservoir» de sentiments. La seule différence se trouve dans les préjugés. Le jour où l'homme comprendra qu'il n'y a de race que la race humaine, le jour où il aura comme première vertu la tolérance et le respect de l'autre, ce jour-là il se distinguera définitivement de l'animal et de son instinct. La journée du 16 mai pour «vivre ensemble en paix» est la première marche du chemin vers un monde sans guerre. Par la volonté des hommes, le passage de ce qui paraît utopique à la réalité est plus qu'une certitude!
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Posté Le : 16/05/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zouhir MEBARKI
Source : www.lexpressiondz.com