Algérie

Bouteflika invité au sommet de la francophonie


La ministre québécoise des relations internationales et de la francophonie Mme Monique Gagnon-Tremblay est, depuis dimanche dernier, à Alger pour tenter de convaincre les autorités algériennes d'adhérer à l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) dont le XIIe sommet aura lieu au Québec, du 17 au 19 octobre prochains. La capitale algérienne est une première étape d'un périple qui conduira la ministre en Tunisie, au Maroc, au Burkina Faso puis au Sénégal où elle invitera personnellement, au nom du Premier ministre québécois, ces pays à participer au sommet qui véhicule, a soutenu, hier, la ministre «beaucoup d'enjeux». Au cours d'une conférence de presse organisée à l'ambassade du Canada à Alger, Mme Monique Gagnon-Tremblay qui venait d'être reçue par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, a qualifié «d'excellentes» les rencontres qu'elle a eues avec les officiels algériens, notamment, avec le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem et plusieurs membres de son exécutif. «La démocratie, les droits des personnes, la langue, la gouvernance économique, l'environnement, le problème de l'eau, la déforestation, les changements climatiques» sont autant de sujets brûlants sur lesquels se penchera le XIIe sommet, se défend la ministre québécoise qui a déclaré qu'elle a senti de la compréhension de la part du chef de l'Etat quand elle s'est entretenue avec lui, à la présidence de la République. «L'Algérie est membre de l'OIF par le coeur et l'esprit» a-t-elle déclaré, non sans souhaiter la participation personnelle du président de la République au sommet de la francophonie dont le tiers des pays membres sont représentés aux Nations unies. A ce sujet justement, la ministre québécoise a soutenu que l'OIF pourrait constituer une sorte de tribune pour régler des crises mais aussi un lieu pour discuter du développement économique. «La solidarité, le partage des valeurs, c'est ça aussi la francophonie», a-t-elle expliqué en annonçant qu'elle a remis une lettre du Premier ministre québécois au chef de l'Etat l'invitant, officiellement, à se rendre au Québec, le mois d'octobre prochain pour participer au sommet, sachant que l'Algérie est le deuxième pays francophone au monde, en terme de poids démographique. Il faut rappeler que le Président Bouteflika était présent aux sommets de Beyrouth en 2002, et de Ouagadougou en 2004 et avait chargé le ministre des Affaires étrangères de le représenter au sommet de Bucarest, en 2006. Ceci étant, notre pays est le premier partenaire économique du Québec en Afrique et au Moyen-Orient. Les échanges commerciaux l'année dernière ont atteint 4 milliards de dollars, principalement du pétrole pour la partie algérienne. Le Québec est l'une des dix provinces que compte le Canada. Mis à part la Défense, dont la charge incombe au gouvernement fédéral, chaque province dispose de sa propre législation, formant ainsi un Etat en fonction des spécificités de chaque région, notamment en matière de santé et d'éducation. La ministre québécoise des relations internationales qui a réitéré la disposition du Québec à travailler davantage avec notre pays, a annoncé, par ailleurs, que l'un de ses objectifs reste d'organiser une mission économique en Algérie. Le secteur pharmaceutique en Algérie représenterait, semble-t-il un intérêt particulier pour le Québec, puisque le sujet a été abordé, dira Mme Monique Gagnon-Tremblay, lors de l'entretien qu'elle a eu avec le président de la République.
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