Algérie

Bouteflika : «Il faut priver le terrorisme de son environnement social»



Le premier pas à faire pour éradiquer le terrorisme doit être sa privation de son environnement social et ses réseaux d'information et de communication, a déclaré, hier, à Alger, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.Dans le cadre de la tenue des travaux de la 35ème session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui se tient au centre international des congrès (CIC), le Chef de l'Etat a expliqué, dans un message lu en son nom par le ministre de l'Intérieur, Nouredine Bedoui, que «nul doute que le premier pas pour éradiquer le terrorisme consiste à infirmer ses références intellectuelles et à le priver de son environnement social et ses réseaux d'information et de communication à travers un effort intensif sur le plan éducatif, culturel d'information et d'orientation religieuse de sorte à neutraliser l'extrémisme et sauver notre jeunesse de sa mystification fatale». Il a relevé que la lutte contre le terrorisme «n'est ni liée à un agenda, ni confinée dans une aire géographique, c'est une problématique qui demeure posée tant que les citoyens et leurs biens sont menacés et tant que ces groupes égarés persistent à menacer la stabilité des institutions de l'Etat ou tenter d'imposer des référents religieux ou idéologiques étrangers à nos peuples». Dans ce sens, le chef de l'Etat a expliqué que «dans certains pays arabes, les organisations terroristes ont reçu des coups cuisants au cours de l'année écoulée. Plusieurs d'entre elles ont été neutralisées, celles-là mêmes qui ont failli tout ravager après s'être accaparé de larges zones de ces pays, hypothéquant l'avenir de leurs citoyens ligotés par la violence sauvage et l'extrémisme à outrance et soumis à toutes les formes d'injustice, d'exactions et de mépris de la vie humaine». Actuellement, a-t-il ajouté, «nous observons la déconfiture de ces groupes terroristes et leur disparition dans certaines parties de la région arabe, les territoires qui étaient sous leur contrôle ont, ainsi, recouvré leur stabilité et leur sécurité. Toutefois, la menace des éléments résiduels de ces groupes n'a pas complètement disparu, ni leur danger d'ailleurs», a fait observer le président de la République. A ce propos, il a souligné «qu' au contraire, cette menace et ce danger ont pris de nouvelles formes dès lors que certains d'entre eux ont réussi à s'exfiltrer vers d'autres foyers de tension dans les pays arabes et intégrer des groupes criminels activant souvent sous des appellations jusque-là inconnues». C'est ce que l'on appelle, selon le président de la république, «la fragmentation des groupes terroristes qui se multiplient une fois qu'ils s'assurent d'un environnement d'accueil». Face à cette situation, Abdelaziz Bouteflika dit que «nous sommes appelés à ?uvrer, ensemble, à adopter des résolutions fermes pour sécuriser les lignes frontalières, et à prendre des mesures sécuritaires préventives et proactives de nature à favoriser l'alerte précoce, l'échange intensif d'informations et la protection des frontières», a insisté le chef de l'Etat dans son message.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)