Algérie

"Bouteflika est le premier avocat du Sud"




«Personne ne peut vous déstabiliser, car vous aimez l'Algérie et vous êtes soucieux de l'unité nationale»Abdelmalek Sellal a indiqué qu'il n'y a pas de problèmes entre le Nord et le Sud, encore moins entre l'Est et l'Ouest.Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a effectué, jeudi 27 février, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Illizi. Après avoir visité plusieurs projets de développement local, il a rencontré les représentants de la société civile. Lors de son intervention, le Premier ministre a défendu le bilan du chef de l'Etat, le rôle de l'Armée et répondu à ceux qui affirment que le sommet de l'Etat est divisé. M.Sellal a répondu aussi à l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche qui, dans sa dernière lettre, a parlé de la préservation des intérêts des groupes, des régions et des minorités. «Il n'y a pas de minorités en Algérie. Il y a un peuple uni», a-t-il lancé, affirmant que le pays tire sa force de la diversité de ses composantes (kabyle, chaoui, touarègue...). Concernant les régions, l'orateur a indiqué qu'il n'y a pas de problèmes entre le Nord et le Sud, encore moins entre l'Est et l'Ouest. «Il ne faut plus parler de régions. Je considère cela comme un acte diabolique», a-t-il affirmé.S'adressant aux habitants du Sud algérien, M.Sellal a assuré: «Personne ne peut vous déstabiliser, car vous aimez l'Algérie et vous êtes soucieux de l'unité nationale.» Dans ce contexte, l'hôte de la wilaya d'Illizi a salué l'ANP qui veille à accomplir ses missions comme il se doit. Il a réitéré son appel aux terroristes qui écument encore les maquis à se rendre pour bénéficier des mesures de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. Cet appel concerne aussi les habitants du Sud qui, pour différentes raisons, ont rejoint les groupes armés. Soulignant que l'Etat n'accepte pas qu'on lui pose des conditions pour se repentir, il précise: «On a passé la première vitesse, on a passé la deuxième et la troisième et on passera bientôt à la quatrième (4e mandat)», appelant tout le monde à rejoindre le train. Dans son intervention, M.Sellal a encensé le bilan du chef de l'Etat qui est, a-t-il expliqué pour convaincre l'assistance, «le premier avocat des habitants du Sud». De sa tribune, l'orateur a appelé à renforcer le front interne contre toute menace qui viendrait des frontières dans un environnement trouble. Cela même s'il affirme que l'Etat algérien n'a pas peur de ce qui se passe de l'autre côté des frontières, arguant que le pays a une Armée forte et les moyens pour parer à tout risque.Il est là, M. le Premier ministreLes représentants de la société civile qui ont intervenu n'ont pas fait que des louanges au gouvernement. Il faut souligner que l'assistance représente une société civile «autorisée» à prendre part à la rencontre et une autre partie, constituée de jeunes, qui s'est imposée. Des dizaines d'éléments des forces antiémeute, avec leurs boucliers et matraques, ont été mobilisés pour empêcher ces jeunes de rentrer dans la salle où s'est déroulée la rencontre. Admis en fin de compte, ils ont pu y accéder après négociations. Même le P/APW s'est distingué par une allocution très critique. Il a dénoncé la politique d'emploi de Sonatrach, le non-respect d'instructions ministérielles par les sociétés de sous-traitance, le sous-développement et le manque d'infrastructures dans plusieurs communes de sa wilaya.Deux jeunes intervenants, qui ne dépassent pas les 25 ans, ont attiré l' attention. Le premier dénonce un responsable local qui, aux jeunes qui le sollicitaient, a dit qu'il ne reconnaît pas l'instruction du Premier ministre concernant l'emploi dans le Sud. «Il nous a invités à aller manifester et saccager les édifices», a dénoncé ce jeune. Et à Sellal de l'interrompre: «C'est un bourricot celui-là!». «Il est ici parmi nous, M.le Premier ministre», réplique l'intervenant. L'autre intervenant a dénoncé le régionalisme et la marginalisation du Sud. «A Oran, on distribue des logements et au Sud des couffins de Ramadhan», s'est-il offusqué, demandant la promotion des cadres du Sud à des postes supérieurs de responsabilité. A l'issue de la rencontre, le Premier ministre a annoncé une enveloppe complémentaire de 28,3 milliards de DA en faveur de la wilaya d'Illizi.




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