Annis Naccache, qui a été l'invité d'El Khabar, a entamé de vieux et de nouveaux dossiers. Il a tenté à l'occasion de dégager toute responsabilité dans la fameuse opération de « Viennes », comme il n'a pas manqué de donner son point de vue sur les révoltes arabes qu'il a qualifiées de « tromperie ». Il est, notamment, revenu sur les propos d'Al Karadhaoui à propos de « la nation modérée », qu'il a qualifiés de tergiversation.
L'analyste et militant Annis Enneqach est revenu sur la fameuse affaire de Vienne et nié, catégoriquement, le fait qu'il ait tenté d'assassiner le ministre Saoudien du pétrole, Zaki El Yamani. Qualifiant cette opération par la plus mauvaise qu'il a mené pendant toute son parcours de militant : « en réalité, je considère aujourd'hui cette attaque, dont les gens n'arrêtent pas de parler, comme si qu'il s'agissait d'un acte héroïque, comme un acte abject commis par des amateurs de la politique et qui ne comprennent pas les enjeux qui les entourent.
Pour ceux qui ignorent les détails de l'opération de « Vienne » je les rappelle qu'elle a été menée par un commando de révolutionnaires, à leur tête Carlos, wadiâ haddah et annis Enneqach en 1975 dans la capitale Autrichienne. Ce commando a kidnappé le ministre de l'énergie saoudien et son homologue iranien dans un avion qui a atterri à l'aéroport d'Alger.
L'invité d'El Khabar a affirmé, en racontant les faits qui ont eu lieu dans un hiver à Vienne en Autriche, de la même année, avoir participé cette opération, suite à la demande du mouvement Fatah, qui l'a désigné pour superviser cette opération. Indiquant que l'objectif principal de cette dernière était de revendiquer des fonds qui profiteront au mouvement Fatah. Dans le même sillage, il a affirmé qu'il était contre la position de Wadiâ Haddad qui a plaidé pour l'assassinat du ministre du pétrole saoudien.
A ce propos, il a indiqué qu'il s'est entretenu avec Carlos et qu'il a réussi à le convaincre en affirmant que cette opération ne servira, sous aucune forme, la cause palestinienne. Chose qui a mis Wadiâ el Haddad en rogne et causé un différend concernant la manière par laquelle cette opération allait être conduite.
Pour ce qui est des détails de ce qui s'est passé dans le salon d'honneur de l'aéroport Houari Boumediene et les propos qui ont affirmé la nouvelle de la tentative d'Annis Naccache d'assassiner le ministre saoudien, Naccache révèle que dès l'atterrissage de l'avion détourné à l'aéroport international de Houari Boumediene, la sécurité algérienne a demandé tous les passagers de cet avion de se rendre à la salle d'honneur de l'aéroport. Avant, ça, tous les ravisseurs de cet avion ont été désarmés. J'avais l'habitude, à l'époque, de porter deux armes. Une que je mets à l'avant de mon pantalon et l'autre derrière mon dos. Une fois que je me suis assis l'ai enlevé ma première arme et j'ai gardé l'autre qui ne me dérangeait pas en s'asseyant.
A ce moment, en voyant le ministre Yamani assis en face de moi, avec le ministre des affaires étrangères algérien, à l'époque, M. Abdelaziz Bouteflika, je me suis levé pour saluer les deux hommes. Cependant, avant de m'approcher, Bouteflika m'a donné un verre de jus. Et c'est là que les agents de sécurité m'ont retiré vers derrière avant même que je prenne le verre de jus, et c'est là qu'ils se sont aperçu que j'avais une deuxième arme. Ce qui a laissé Bouteflika croire que j'avais l'intention d'assassiner El Yamani, ce qui n'était pas vrais, puisque si je voulais l'assassiner, je ne l'aurais pas fait en Algérie et pas de cette manière. La nouvelle s'est ensuite répondu que je voulais assassiner le ministre du pétrole saoudien.
Dans un contexte lié, Naccache a affirmé que cette affaire a pris d'autres dimensions, affirmant, par ailleurs, que les gens présents à cet instant savent pertinemment que je ne voulais pas assassiner le ministre. Il a ajouté que toute cette opération ne méritait pas toute cette controverse puisqu'elle est tout simplement déshonorante et banale. Il cite, également, que l'opération en elle-même ne méritait pas un tel effort, vu que la salle de réunion des ministres de l'énergie de l'OPEP n'est pas surveillée. Ce qui a poussé Naccache à affirmer qu' « elle n'était pas un acte héroïque, puisque nous étions amener à affronter des personnes désarmées qui se sont précipitées de se cacher dès notre entrée dans cette salle ».
Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com