Algérie

Bouteflika en suisse pour raisons de santé



Bouteflika en suisse pour raisons de santé
Abdelaziz Bouteflika est à Genève, en Suisse, depuis hier, pour, évidemment, des soins. C'est ce qu'a annoncé un très court communiqué de la présidence de la République, dans l'après-midi. En fait de communiqué, tout juste une seule phrase où chaque mot est pesé et quasiment identique au dernier communiqué en date du genre, rendu public le 3 décembre 2015.Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C'est en lisant les deux communiqués que l'on pourrait tenter de déchiffrer l'annonce d'hier de la présidence de la République.Voici donc le contenu intégral du communiqué de ce dimanche 24 avril : «Son Excellence, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a quitté le pays ce dimanche 24 avril 2016, pour une visite privée à Genève, durant laquelle il effectuera des contrôles médicaux périodiques.»Le 3 décembre 2015, et pour le même type d'annonce, la présidence rendait public le communiqué qui suit : «Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a quitté le pays ce jour, jeudi 3 décembre 2015, pour une courte visite privée en France, durant laquelle il effectuera ses contrôles médicaux périodiques, sous la direction de ses médecins traitants.»Une autre simple phrase en guise de communiqué, d'apparence identique à celui d'hier, pas tout à fait, à voir de très près. En décembre 2015, la présidence a bien précisé qu'il s'agissait, d'abord, d'une «courte visite privée», ensuite que durant cette «visite privée», Bouteflika allait effectuer «ses contrôles médicaux périodiques, sous la direction de ses médecins traitants». Il s'agissait alors du séjour de Bouteflika dans une clinique à Grenoble, en France, et qui était effectivement de courte durée puisqu'il avait regagné Alger deux jours plus tard. Or, pour cette «visite privée à Genève», la présidence ne précise aucune durée, ni n'évoque les «médecins traitants».A l'évidence, le rédacteur du communiqué, Ahmed Ouyahia sans doute, ne veut nullement s'engager sur une échéance précise, s'agissant de la durée de ce séjour helvétique. Bien évidemment, c'est de la durée de ce séjour que l'on pourrait «déduire» le degré de gravité de la maladie de Bouteflika et de son état de santé réel.L'homme, qui a subi deux lourds accidents de santé, en novembre 2005 puis en avril 2013, est l'objet d'un suivi médical permanent nécessitant l'installation d'un «petit hôpital» particulier à Sidi Fredj, doté de moyens ultramodernes, en plus d'un personnel médical de haut niveau. En plus, ses deux maladies, un ulcère hémorragique et un AVC «dévastateur», nécessitent, effectivement, des contrôles réguliers à l'étranger, particulièrement au niveau de l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce et à Genève.Les séjours genevois de Bouteflika sont d'ailleurs si fréquents que, depuis 2006, toute une équipe de la garde présidentielle y est détachée en permanence.C'est dire que la destination Genève, annoncée hier, n'obéit à aucun calcul politique même si un séjour ou une évacuation vers un établissement sanitaire français dans ce contexte de forte tension et de crispation des relations entre Alger et Paris serait, pour le moins, peu glorieux. «Il fallait que cela se sache que le Président était allé se soigner ailleurs qu'en France.C'est ce qui explique ce communiqué car, d'habitude, les visites à Genève ne sont pas médiatisées», nous explique une bonne source.




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