Bouteflika constate des déficiences

A-t-il fini par se faire à  l'idée que le monde syndical a sérieusement muté vers la représentation autonome après avoir annoncé que le seul syndicat qu'il reconnaissait était l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ' En tout cas, toute proportion gardée, c'est ce qu'il laisse entendre dans un long passage de son discours. «Il importe de remédier à  l'inadéquation qui s'est révélée dans les modalités et les mécanismes de la représentation professionnelle et du fonctionnement syndical par rapport à  un dynamisme social renouvelé», dira le chef de l'Etat visiblement agacé par la production du syndicat officiel submergé par l'effervescence sociale portée par les organisations autonomes. C'est presque un reproche que fait Abdelaziz Bouteflika à  l'UGTA en préconisant des retouches pour en finir avec le décalage qu'il a constaté entre «le fonctionnement syndical et le dynamisme social renouvelé». Mais pas seulement, le chef de l'Etat fait également le point sur le dialogue social. «La série de revendications qui s'est développée a montré la dimension des déficiences du dialogue social», a-t-il relevé. Vise-t-il l'équipe gouvernementale ' Le message donne à  peine à  faire une telle lecture.
Ce qui est sûr, par contre, c'est que le chef de l'Etat est insatisfait de la manière dont sont gérés les conflits sociaux. C'est pourquoi il demande «la correction de l'insuffisance dans la communication, la concertation préalable et l'anticipation au niveau des pouvoirs publics». Pour lui, cela constitue «une mission dont la mise en œuvre doit àªtre impérativement accélérée et approfondie». Abdelaziz Bouteflika promet, en effet, des changements. Il souligne qu'«en tout état de cause, ces exigences – qui recoupent celle d'une pleine transparence dans la gestion publique et celle d'une participation citoyenne effective accrue – sont des objectifs au cœur de la nouvelle étape des réformes concernant l'organisation et la vie institutionnelle et politique du pays».