Dans toutes les sociétés du monde, les uns et les autres ont des vues différentes sur tel ou tel sujet, un problème donné dans telle ou telle perspective, mais lorsque c'est la majorité qui prend le dessus tout le monde s'y soumet en dépit des divergences d'idées. Ce que l'on sait surtout, c'est qu'il y a cette volonté de faire avancer les choses pour le bien du citoyen. Il est tout à fait clair et universellement établi que la démocratie, l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme constituent un triptyque qui se construit patiemment, il se construit, pierre par pierre par le peuple et par les institutions qu'il se donne à un moment donné de son existence. Et, c'est à partir de cette volonté que le peuple algé- rien depuis 1999, s'est dit qu'il fallait prendre en main les rênes de sa destinée tout en faisant l'impasse sur les contradictions et la concurrence politique déloyale qui n'a de souci que pour ses propres intérêts et ceux de ses acteurs. A présent que le pays s'ouvre sur une nouvelle Constitution, l'essentiel à retenir, c'est que chaque jour est une épreuve, un test, voire un défi. Chaque jour est une remise en question de soi. Ceux qui décrochent à ce travail reviendront à la raison d'une manière ou d'une autre. Ou alors l'histoire les laissera en chemin. La volonté politique exprimée jusqu'ici n'a d'égal que le souci de faire de l'Algérie un pays en plein essor économique, politique et démocratique. Pour preuve, le combat mené contre le terrorisme n'a contraint l'Algérie ni à geler ses institutions, ni arrêter en chemin le processus d'approfondissement de la démocratie pluraliste, ni à occulter l'effort de développement national. "Bien au contraire, il a stimulé la détermination de notre peuple à relever les défis et à mobiliser les énergies à poursuivre, à la fois la concrétisation des avancées démocratiques et le rythme de la construction nationale. S'il est vrai que les conséquences économiques induites par la chute des prix des hydrocarbures, à l'instar d'autres pays, peuvent avoir pour effet immédiat de repenser le rythme des priorités nationales de développement, cela ne saurait affecter notre volonté de préserver la protection du volet social. Jamais, le moindre doute n'a effleuré notre peuple quant à sa capacité à surmonter les difficultés. Chaque fois que le destin l'a placé devant des dangers imminents, il a su s'en prémunir avec clairvoyance et à faire preuve de persévérance imperturbable et de sérénité, refusant toute forme de défaitisme ou de fatalité, fidèle à lui-même, confiant en la vigueur de sa jeunesse, celle d'aujourd'hui comme celle de demain. Ce n'est point un hasard si la révision constitutionnelle a consacré la garantie par l'Etat des ressources naturelles ainsi que leur préservation au profit des générations futures ". C'est ce qu'a affirmé dimanche, le président de la République, dans le message adressé au Parlement à l'occasion de l'adoption par le Parlement de la loi portant révision de la Constitution. A présent, la meilleure offensive à faire face à tous les défis, d'exécuter et de respecter les dispositions de la nouvelle loi fondamentale du pays, la meilleure défense, c'est la mobilisation populaire, l'éducation constante de la société, sa vigilance permanente qui lui permettent à tout moment d'identifier ses véritables profits, ses véritables voies de progrès et de prospé- rité. L'Algérie est aujourd'hui majeure. Les Algériens sont aujourd'hui majeurs. Ils s'expriment et utilisent le langage du modernisme pour définir clairement ce qu'ils veulent et ce qu'ils ne veulent pas. Le nier, le refuser, c'est ramer à contre-courant et, par conséquence, s'opposer à leurs aspirations. A ce propos, le chef de l'Etat a souligné dans son message de dimanche au Parlement : " Dans cette œuvre, qui s'inscrit dans la durée, il ne s'agit pas, de toute évidence, d'importer et de plaquer telles qu'elles des institutions et des concepts, produits de l'histoire politiques particulière d'autres nations. Il ne s'agit pas non plus de reprendre tels quels les fruits des discours et des débats qui y sont développés, fussent-ils pertinents, en faisant fi de sa propre histoire et des spécificités de sa société. Car, reproduire ces schémas venus d'ailleurs, qui ont, sans doute, pu générer des efforts bénéfiques dans les sociétés où ils sont nés, c'est non seulement s'éloigner dangereusement de sa propre réalité nationale, mais aussi et surtout courir le risque de s'identifier à ces pays et se donner l'éphémère illusion de se hisser au rang des sociétés rompues depuis des siècles au plein exercice de la démocratie ". B.C.
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Posté Le : 09/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Maghreb
Source : www.lemaghrebdz.com