La prévention de l'économie et des finances du pays contre tout risque
d'effet domino de la crise économique mondiale a constitué la toile de fond des
recommandations du président Abdelaziz Bouteflika
lors de la reprise des traditionnelles auditions annuelles durant le mois de
ramadhan. Et c'est le secteur des finances, qui a ainsi ouvert ‘'le bal''. Le
chef de l'Etat a rappelé au gouvernement la nécessité d'un suivi sans faille de
la mise en oeuvre de la politique financière nationale à même d'assurer
l'irrigation du programme de développement quinquennal. Les tensions
économiques et financières internationales étant très fortes actuellement, le
Président a insisté sur la nécessité «d'assurer un financement approprié de
l'ensemble des actions inscrites dans le programme quinquennal''. Quelque 286
milliards de dollars sont consacrés à la réalisation du programme quinquennal
d'investissements publics (2010-2014). Il a, en outre, appelé le gouvernement à
améliorer le fonctionnement du marché financier et bancaire national, notamment
à travers ‘'la mobilisation de l'épargne et la diversification des sources de
financement de l'entreprise économique''. Sans omettre, en outre, de rappeler
que le système financier algérien actuel mérite d'être modernisé. Il faut
‘'accélérer le processus de modernisation du système financier et bancaire de
manière à en faire un instrument fiable et efficace au service de l'économie
nationale», a-t-il insisté.
Sur un autre chapitre, le
Président a insisté sur l'amélioration des crédits à l'économie, notamment en
direction des PME, de l'agriculture, le logement ou l'industrie. La part des
crédits à moyen et long terme dans l'ensemble des crédits à l'économie est en
hausse continue, après avoir atteint 60% en 2010 et 57,2% en 2009, selon le
ministre des Finances, M. Karim Djoudi. Les crédits
distribués à l'économie étaient de 3.268 milliards de DA en 2010 contre 3.086
milliards de DA en 2009, soit «une hausse nominale de 6%, corrigée cependant
par l'effet de l'assainissement financier», a-t-il précisé. La situation macroéconomique
interne du pays, hormis la dépendance au secteur des hydrocarbures, présente
«des perspectives plutôt optimistes en matière de croissance, de financement de
l'économie, d'investissement économique, d'équilibres extérieurs et de finances
publiques, a résumé M. Djoudi lors de ces auditions
du président de la
République. La dette extérieure à moyen et long terme s'est, par
ailleurs, située à 3,68 milliards de dollars en 2010 contre 3,92 milliards de
dollars en 2009. Quant aux crédits bancaires accordés aux PME, ils sont passés
de 643 milliards de dinars en 2008 à 830 milliards de dinars en 2010, en hausse
de 29%. Pour autant, les grands indicateurs de 2011 n'ont pas été présentés au
chef de l'Etat qui a appelé le gouvernement notamment à améliorer la bonne
gouvernance financière.
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Posté Le : 04/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com