Bouteflika assure la garantie territoriale du pays

La récente réunion restreinte présidée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika consacrée à la situation sécuritaire dans le sud du pays intervient suite aux multiples visites de travail et d'inspection effectuées par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, dans les Régions militaires, ne laisse planer aucun doute sur la gravité d'une telle évolution, conséquentes aux tensions qui persistent encore au Mali, en Libye, au Niger et de la précarité sécuritaire en Tunisie et qui constituent des bases d'insécurité tout au long des frontières de l'Algérie avec ces pays voisins. Elle confirme également les préoccupations du chef de l'Etat à immuniser les frontières du pays et qu'il suit de près l'évolution de la situation. En effet, les foyers de tensions qui persistent dans ces quatre pays constituent au danger plus grand aux frontières de l'Algérie. Il n'est que de faire le bilan des saisies d'armes opérées par l'ANP dans le sud du pays, l'arrestation et l'élimination de dizaines de terroristes et de contrebandiers, la récupération d'armes et de drogues. A ce propos, diverses informations occidentales n'ont pas hésité à conclure qu'à partir du Mali, de la Libye et de la Tunisie et du Niger, quatre pays qui sont en proie aux " guerres " dites contre le terrorisme, on vise une offensive militaire imminente des puissances occidentales contre les terroristes en action dans ces pays, mais qui semble être une opération de diversion destinée à " couvrir la fuite " des terroristes en fin de mission dans ces quatre pays vers le territoire algérien pour y commencer leur nouvelle mission qui n'est rien d'autre que la création de conditions de l'intervention militaire occidentale, principalement française, en Algérie. Les mêmes sources rappellent que l'opération "Barkhane " avait déjà placé l'Algérie, ainsi qu'une dizaine de pays du Sahel et de l'Afrique du Nord au milieu de la guerre française au Mali contre le prétendu ennemi terroriste. Les confrontations entre Malékites et Ibadites dans la vallée du M'zab ont été aussi des étincelles qui ont failli incendier tout le sud du pays et à travers lesquelles on relève la main de l'étranger, du Maroc en particulier. La réactivation du MAK et sa connexion le mercenaire Bernard Henri-Levy sont également à mettre sur le compte des tentatives d'atteinte à l'unité nationale dont rêvent Ferhat Mehenni et ses supports israéliens et français. Ladite réunion sécuritaire provoquée par le Président Bouteflika semble s'inscrire dans cette logique d'élucider cas par cas les man?uvres ourdies contre le pays et l'instauration de barrières avant tout sécuritaires pour immuniser nos frontières et en même temps la coordination entre l'ANP et les autres services de sécurité pour enclencher des opérations communes répondant à une situation donnée. A ce propos, la réunion en question et qui a regroupé 12 responsables militaires, sécuritaires de haut niveau, de membres du gouvernement et de conseillers à la Présidence, s'est soldée sur décision du chef de l'Etat par la création d'une commission mixte militaro-sécuritaire dont la mission et le rôle est de coordonner son plan d'intervention avec les chefs de Régions militaires en matière de surveillance et de contrôle des frontières. Elle travaillera sous la supervision directe du président de la République et du chef d'état-major de l'ANP, indiquent certaines sources. La mise en place de cette commission mixte militaro-sécuritaire et qui aura très certainement à être en contact avec le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, présent à cette réunion, se veut une forme de mobilisation générale et explique que tout le monde doit être sur les dents. Aussi, la présence à cette réunion du Conseiller chargé de la coordination des services de sécurité rattachés à la Présidence de la République, Athmane Tartag , permet à ladite commission mixte de disposer d'au moins une génération d'avance sur le plan du renseignement et de l'investigation. C'est dire en cette période de garantie de l'intégrité territoriale du pays, de la lutte contre le terrorisme et de la protection des personnes et des biens combien l'efficacité du renseignement et de l'investigation va, elle-même se démultiplier, au moment des actions et des opérations, par son facteur intelligent, qui a toujours joué en faveur des services de sécurité et qu'ils ont toujours su utiliser et exploiter à merveille afin que les tentatives de déstabilisation du pays ne se transforment pas en " guerre " de position des ennemis de la nation ou en subversion politicienne d'usure, immobilisant le potentiel socio-politique du pays et l'étouffant à terme. Il semblerait également que les directives du Président Bouteflika ont été dosées de telle sorte que cette commission mixte militaro-sécuritaire dispose d'une très large force de man?uvre pour être opérationnelle dans les faits et pour se mouvoir sur tous les fronts.