Algérie

Bouteflika appelle à réorienter les actions du secteur de l’agriculture


«Il faut réduire notre dépendance alimentaire» Le Président Bouteflika n’a pas raté l’occasion, lors du conseil des ministres, d’égratigner le ministre de l’Agriculture en le sommant plus particulièrement de «poursuivre le développement de l’agriculture», un secteur qui a pourtant bénéficié de tous les égards du chef de l’Etat, en moyens financiers comme en apport moral et politique. Le Président a aussi ap-pelé Saïd Barkat à «réorienter les actions du secteur», en direction des produits de large consommation et à une «réduction progressive de la dépendance alimentaire». La crise de la pomme de terre et ses conséquences directes sur les ménages algériens, la flambée des prix de certains produits agricoles comme le blé ou le lait ont fait sortir de ses gongs le chef de l’Etat. Rien que pour la pomme de terre, les besoins de l’Algérie sont de l’ordre de 1,3 million de tonnes par mois. Actuellement, les capacités de production sont deux fois plus importantes, soit plus de 2,5 millions de tonnes par mois. Pourtant, une spéculation à grande échelle est observée depuis quelques mois avec, à la clé, l’envolée du prix du tubercule le plus prisé des Algériens qui a atteint les 70 DA le kilo. Les autorités ont dû recourir à l’importation de cette denrée, pour y faire face, surtout durant le mois de Ramadhan. Le blé est aussi une matière première qui peine à couvrir les besoins nationaux. La récolte à venir est annoncée à hauteur de 43 millions de quintaux, loin des 7 millions qui assureraient l’autosuffisance. Tout comme la pomme de terre et le blé, le lait est aussi produit en quantité insuffisante. Ce secteur aussi vital que l’agriculture -plus de 20 milliards de dollars ont été injectés dans le cadre du PNDRA-, qui emploie plus de 25% de la main-d’œuvre active, ne bénéficie pourtant que de 3% du budget national de l’Etat. Il a créé, en 10 ans, un million d’emplois et contribue au PIB pour près de 10 milliards de dollars par an. En 2005, l’Algérie a enregistré un excédent de 500.000 tonnes de pomme de terre sur une production globale de 2,156 millions de tonnes. Cette année-là, la filière de la pomme de terre avait établi un nouveau record de production par rapport aux années précédentes. En 2004, on a enregistré une récolte qui avoisine les 2 millions de tonnes et 1,879 million de tonnes en 2003. Lors du démarrage du plan en 2000, la production de la pomme de terre tournait autour de 1,20 million de tonnes. Enfin, les agriculteurs du Sud vont pouvoir bénéficier d’un encouragement de l’Etat qui va se traduire par un soutien aux petites exploitations (prise en charge de 50% de la facture d’électricité) dans le cadre de la loi de Finances de 2008. Said Farhi
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