Algérie

Bouteflika à Sétif : Les sujets de l'heure occultés



Ayant l'habitude de mettre de temps à autre de côté le discours officiel, le Président qui paraissait fatigué, a, cette fois-ci, dérogé à la règle. Avec une voix aphone, Bouteflika s'est, dans une certaine mesure, contenté du texte officiel ayant, le moins qu'on puisse dire, occulté les sujets de l'heure. Sétif : De notre bureau La grève des enseignants de l'éducation nationale et des praticiens de la santé n'a pas été abordée par le chef de l'Etat, qui n'a soufflé mot sur les remous provoqués par la loi de finances complémentaire 2009, ni un mot sur le projet de l'aministie générale. La revalorisation du SNMG devant être discutée par la tripartite, reportée à plusieurs reprises, n'a pas été traitée par le Président qui a axé le gros de son discours sur l'enseignement supérieur. « Les progrès réalisés par l'université algérienne, dont le produit est courtisé par les plus grandes écoles américaines, me réjouissent et me réconfortent. Avec le lancement des pôles d'excellence, l'université doit accéder à un palier supérieur », souligne en préambule le chef de l'Etat qui s'est, par la suite, longuement étalé sur la situation du chercheur à valoriser. « Le temps du socialisme est révolu.Il est inconcevable de mettre sur le même pied d'égalité un enseignant et un chercheur de renom. Pour non seulement mettre un terme à la fuite de nos cerveaux mais encourager davantage nos éminences grises exerçant à l'étranger à renter, nous sommes dans l'obligation de revoir notre système de rémunération. S'il faut leur octroyer 1000 dollars, nous devons nous aligner », précise le Président qui ne rate pas l'occasion d'attaquer les boursiers qui choisissent de s'installer ailleurs qu'en Algérie. « Ambitieux, les Algériens veulent tout et vite. Tout le monde, c'est-à-dire du planton jusqu'au président de la République, revendique à tout bout de champ une révision des salaires. Ce qui est impossible. Cela dit, je suis désolé de constater que l'université est parfois victime des maux de la société' », martèle Bouteflika qui préside les cérémonies d'inauguration avec la célérité d'un train à grande vitesse, au point que plusieurs escales ont été rayées du programme de cette visite éclair'Ghoul tacle BelkhademAccosté à propos des dernières déclarations de Belkhadem, qui a parlé du coût de l'autoroute Est-Ouest, dépassant, selon le SG du FLN, les 12 milliards de dollars, le ministre des Travaux publics a, le moins que l'on puisse dire, taclé le représentant du chef de l'Etat. « Avec une telle sortie médiatique, certains tentent de créer la confusion et l'amalgame. Le projet de l'autoroute n'a fait l'objet d'aucune réévaluation, aucun centime n'a été ajouté aux 11 milliards prévus », déclare Ghoul qui n'a pas été par ailleurs prolifique à propos du scandale qui vient de secouer son département. « En ma qualité de ministre de la République, je suis, pour l'heure, tenu par l'obligation de réserve. Avant de porter des jugements de valeur, il faut laisser la justice faire son travail », dit non sans une certaine gêne le premier responsable des Travaux publics.Barkat revoit sa commande à la baisse'Invité à éclairer les journalistes à propos du vaccin antigrippal, le Dr Barkat, ministre de la Santé, pointe du doigt les laboratoires n'ayant pas, selon lui, joué le jeu. « L'Algérie a été la première à faire une commande ferme. Les laboratoires étrangers sollicités donnent la priorité à leurs pays respectifs. En prenant connaissance de la demande de l'Algérie, l'OMS intervient pour réduire notre demande qui passe de 65 millions à 20 millions de vaccins », souligne Barkat qui revient par la suite sur les déficits en praticiens dans certaines spécialités : « Pour combler nos déficits dans de nombreux domaines, nous comptons solliciter des compétences de Cuba et de Pologne. »Chakib Khelil : « Une OPEP du gaz n'est pas d'actualité »Interrogé sur une éventuelle création d'une OPEP du gaz, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, lève toute équivoque : « Le forum des producteurs et exportateurs du gaz, créé l'année dernière à Moscou, est pour l'heure un espace de concertation. La nouvelle technologie introduite aux USA a fait mal au GNL qui n'est exporté que vers l'Europe. Cette situation s'est répercutée sur les prix du gaz, très bas depuis quelques mois. Avant de parler d'une OPEP de gaz, les membres du forum ont besoin d'une coordination économique qui puisse affecter positivement les prix du gaz. »


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