Algérie

Bouteflika à Oran : «Tous les yeux seront braqués sur l'Algérie le 10 mai»



Une grande partie de son discours, prononcé hier dans la salle omnisports d'Arzew, à  l'occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l'UGTA (24 février 1956) et de la nationalisation des hydrocarbures (24 février 1971), a été réservé au scrutin du 10 mai prochain. «Les yeux du monde entier seront braqués sur l'Algérie», a-t-il lancé à  une assistance qui n'a pas cessé de l'acclamer, avant de préciser, en référence aux observateurs étrangers invités à  superviser les élections, que «la crédibilité du pays est sur une balance». Abdelaziz Bouteflika, qui a appuyé le caractère républicain de la nation et son identité amazighe, arabe et musulmane, estime que les législatives prochaines ne sont pas les mêmes que les précédentes car elles sont porteuses de rupture. «Il est temps de procéder à  un changement qualitatif dans les mentalités et les comportements néfastes qui entravent la marche d'un pays qui adhère à  un projet de développement immense et aspire à  une modernité effective», a-t-il soutenu, en conditionnant la réussite des élections à  une participation massive des électeurs. La participation devra, à  ses yeux, représenter la préoccupation de tous, administration, partis politiques et société civile. Dans le même ordre d'idées, il promet des sanctions à  l'encontre de tous ceux qui entravent l'intégrité de l'opération de vote et insiste sur la stricte neutralité de l'administration. Les garanties en faveur d'un scrutin propre concernent également la supervision par l'appareil judiciaire, une occasion, mais en même temps un test pour ce corps, de renforcer son rôle dans la consécration de la démocratie et la promotion des droits politiques dans la société. Les législatives prochaines surviennent dans une période particulièrement sensible avec des crises économiques et des bouleversements politiques auxquels le président de la République ajoute, sans doute pour mieux marquer l'importance du rendez-vous, «les interventions étrangères». Son discours note que le peuple algérien a atteint un degré de vigilance et de maturité qui lui permet d'éviter les erreurs du passé en sachant exprimer ses préoccupations de manière ordonnée et en toute responsabilité. Tenant compte de l'entrée en lice de nouveaux partis, le président Bouteflika considère que le futur Parlement sera pluraliste, démocratique, plus qualifié et plus large dans sa représentativité. «Vous savez que notre pays a été pionnier pour avoir expérimenté la démocratie pluraliste dans un contexte interne complexe conjugué à  des bouleversements et des influences externes difficiles avec la mondialisation rampante de l'époque», a-t-il rappelé avant d'introduire les années douloureuses qui ont suivi ainsi que le lourd tribut payé. Abdelaziz Bouteflika estime à  ce propos que le peuple algérien en est sorti «victorieux et uni, sans aide ni assistance». Son auditoire, circonstance oblige, étant de l'UGTA, un clin d'œil a été lancé aux fellahs, la classe ouvrière du monde rural, aux jeunes mais aussi à  la catégorie des femmes. Il cite l'amendement constitutionnel relatif aux droits politiques de la femme, considéré comme un premier pas compte tenu des «facteurs et entraves culturels et sociaux objectifs» et promet d'aller plus loin pour lui garantir sa place naturelle dans la construction de la société et l'édification de la nation.'


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)