Algérie - Revue de Presse

Bouteflika à Médéa: La drogue, la corruption et le marché noir financent le terrorisme



«Il y a un problème épineux auquel nous n'avons pas trouvé de solution, c'est la bureaucratie», a avoué hier, le Président-candidat devant ses soutiens à Médéa.

C'est sous un froid glacial, que Médéa a reçu hier Bouteflika. Son bain de foule a été bref. A peine dix minutes et il a regagné le chapiteau monté pour la circonstance, que les organisateurs ont drapé de bleu et blanc et lui ont accroché un superbe lustre en cristal.

«Vous m'avez fait honneur en me réservant un accueil qu'on ne voit nulle part», avait-il dit à l'assistance. «Vous avez prouvé votre attachement à moi et mon attachement à vous, (...), Médéa, ville de l'authenticité, de l'Islam, de la civilisation arabe que nous ferons renaître», a-t-il ajouté. Il évoquera les souffrances de la région durant la décennie noire pour répéter encore «vous êtes les plus proches de moi, si j'ai de la chance (NDRL : d'être réélu), j'ai un programme que je mettrais en oeuvre, mais ma priorité, c'est la réconciliation nationale et ce, quel qu'en soit le prix. Je l'approfondirais conformément à la loi et à la Constitution», a-t-il précisé. Il fera savoir ainsi, qu'il fera tout pour ne marginaliser personne. «Nous ne ferons que respecter ce que nous recommande Dieu de faire. L'Islam n'est pas importé d'un pays ou d'un autre, c'est l'Islam de Okba Bnou Nafâa, nous l'avons hérité des Khoulafa», a-t-il souligné. Le Président-candidat rappelle qu'il a «de nombreux dossiers, de ceux des victimes du terrorisme et de ceux qui ont combattu le terrorisme». Il promettra aussi la prise en charge «des autres projets de développement, le logement «vous en êtes toujours dans le besoin», le logement rural « pour assurer le retour de ceux qui ont quitté la campagne (...), l'eau «certaines communes ont toujours soif, nous trouverons des solutions (...), l'électricité, la santé «nous accorderons à ce sujet son importance, nous multiplierons sur les cinq années à venir, le nombre de médecins et de paramédicaux, nous nous occuperons de la formation». Mais, dira-t-il, «il y a un problème épineux auquel nous n'avons pas trouvé de solution, la bureaucratie et l'administration. Nous avons mis en oeuvre la réforme de l'Etat, mais nous avons besoin de votre aide pour dépasser ce problème notamment la corruption». Il lancera un appel pressant. «J'ai besoin de votre aide !», a-t-il crié. Il préviendra cependant «je ne réagirais (contre la corruption) que sur présentation de motifs et de preuves et la justice qui interviendra ». Bouteflika lancera le même appel pour lutter contre la drogue. «Il faut une entraide nationale, comme nous le faisons pour la paix et la stabilité», a-t-il noté. «Je vous demande de réagir contre ce fléau qui va détruire nos jeunes», répétera-t-il. Il affirmera que «la drogue, la corruption et le marché noir financent le terrorisme.

Ce n'est pas une affaire de Médéa seule mais de tout le peuple algérien !». Il expliquera « je ne suis pas un moralisateur, j'ai besoin de votre aide, si vous ne vous retroussez pas les manches pour vous mettre au travail, pour m'accorder votre loyauté, votre persévérance, votre vigilance, si on ne s'entraide pas pour panser les blessures, je ne pourrais pas avancer». Et, leur dira-t-il, « si vous êtes d'accord, on continuera ensemble, sinon, changez de parcours, choisissez dans la sérénité, ne laissez pas les ennemis de l'Algérie dire que les Algériens ne s'intéressent pas à la politique, prouvez-leur le contraire le 9 avril !». Aux nombreux slogans de soutien scandés par la salle, il répondra «ça ne m'importe pas que vous soyez avec moi, soyez avec l'Algérie !».

Dans l'après-midi, les services de sécurité ont bouclé l'Avenue Aslah Hocine d'Alger et tous ses alentours, parce que le Président-candidat est venu regarder, en avant-première, à la salle El-Mouggar « London River», un film de Rachid Bouchareb et assister à un concert de musique. Aujourd'hui, il fera Constantine et Skikda.






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