Algérie

Bouteflika à Laghouat: Huit centres universitaires élevés au rang d'universités et des CHU



Le président de la république a annoncé hier sa décision d'élever huit centres universitaires nationaux au rang d'universités et de créer des centres hospitalo-universitaires (CHU) dans des villes du Sud.

C'est à l'occasion de son ouverture solennelle de l'année universitaire à partir de Laghouat qu'il a décidé de faire part de ces deux décisions. «Les centres universitaires d'El Oued, Khemis Miliana, Souk Ahras, Bouira, Khenchela, Ghardaïa, Bordj Bou Arréridj et El Taraf deviennent des universités», a annoncé le président de la république devant un parterre de professeurs, d'étudiants en plus des autorités locales civiles et militaires et des membres du gouvernement venus l'écouter au sein de la salle de conférences de l'université Amar Tlidji de la ville de Laghouat.

Bouteflika a, par ailleurs - au titre de sa deuxième décision - chargé les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Santé de faire en sorte qu'il soit créé des centres hospitalo-universitaires dans des villes du Sud du pays. L'on entendra Ould Abbas, en marge de la cérémonie présidentielle d'inauguration du laboratoire de recherche de l'université, évoquer comme villes concernées Laghouat, Ouargla et Adrar. Bouteflika a demandé à ce qu'il soit procédé à la création de CHU dans les villes du Sud qui ont les capacités humaines et matérielles requises. Des CHU au sein desquels il recommande l'ouverture de services spécialisés avec tout ce que cela exigerait comme moyens humains et matériels. Le ministre de la Santé, pour rappel, avait promis aux habitants d'Aflou, auxquels il avait rendu visite dans la matinée du mardi, la construction d'un nouvel hôpital. Les décisions du président de la république de doter les trois villes du Sud de CHU répond à des demandes impératives des populations de la région qui rencontrent d'énormes difficultés pour recevoir des soins médicaux aussi primaires soient-ils.

Il faut dire aussi que la situation sécuritaire dans les pays limitrophes de l'Algérie et les bouleversements que vivent certains d'entre eux, comme la Libye et la Tunisie, obligent les autorités algériennes à plus de prudence, d'attention et d'écoute auprès des populations des régions du Sud, notamment en matière de santé et d'éducation.

C'est à peine en quatre minutes que le président de la république avait dit hier l'essentiel dans ce sens. «Je ne suis pas venu pour me mettre devant vous et discourir», avait-il tenu à dire. Il notera alors tout de suite qu' «on ne peut avoir peur pour un pays qui a accordé de l'importance à l'enseignement et aux universités».

Il avait commencé, tout au début de sa brève prise de parole, par saluer la mémoire historique et révolutionnaire de la région ainsi que ses oulémas et poètes.

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait rappelé, avant lui, toutes les réalisations universitaires qui ont été faites depuis l'élection de Bouteflika comme président de la république à ce jour. Rachid Haraoubia annoncera le nom de 12 professeurs universitaires, toutes disciplines confondues, venus de plusieurs wilayas pour qu'ils soient honorés par le chef de l'Etat. L'équipe universitaire féminine de football de Bejaïa est elle aussi montée sur la tribune pour être décorée par Bouteflika à l'occasion de sa victoire de la Coupe du monde.

Dès qu'il a pris place sur la scène de la salle de conférences, Bouteflika a eu droit à un cours magistral sur «la sécurité nationale et le défi d'équilibre entre la démocratie et le développement». L'orateur a mis en exergue quelques idées clés comme l'exigence de changement de mentalité pour que la démocratie devienne une culture, du respect des droits de l'homme, l'alternance au pouvoir, la liberté d'expression et d'opinion, et l'obligation faite aux gouvernants de réaliser le développement économique pour assurer un minimum de sécurité à leurs peuples…

Tout autant que les décisions annoncées par le président, le thème choisi par le conférencier sous-entend une impérative redéfinition des priorités de l'Etat et une gouvernance qui doit réaliser le bien-être des populations. D'ailleurs, il évoquera à cet effet les objectifs du millénaire établis par l'institution onusienne et que les gouvernants doivent en principe adopter comme feuille de route.

Le président de la république est arrivé hier à Laghouat vers 11h 30. Il a emprunté, pour quelques petites minutes à pied, le boulevard El Makam du centre-ville où une foule dense était à son accueil.

Il a inauguré au niveau de l'université de la ville un programme d'infrastructures universitaires de 2000 places pédagogiques, un auditorium de 600 places et un bloc de recherche et plus loin un centre régional d'imagerie. Il a en outre procédé à la pose de la première pierre d'un centre anti-cancer, d'un hôpital de 240 lits et de l'Ecole des cadets de la Nation. Il a quitté Laghouat après un plus de 15 h.

Les représentants des associations satellites du FLN brandiront de larges banderoles où ils demandent à Bouteflika de se présenter pour un quatrième mandat présidentiel. En appelant ainsi à une «ouhda rabiaa», le FLN de Belkhadem a tenu à être le premier parti à plébisciter Bouteflika pour la quatrième fois et bien avant l'heure.




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