Algérie

Boussemghoun: Un vieux ksar, une palmeraie et des v?ux



Boussemghoun, chef-lieu de daïra du sud-ouest de la wilaya d'El-Bayadh, doit sa célébrité à son vieux ksar «Agham» qui date depuis 17 siècles et sa réputation à l'hospitalité et la générosité de ses habitants qui ouvrent les portes de leurs maisons à longueur d'années aux visiteurs, et c'est d'ailleurs, ce qui fait la notoriété des Semghounis. Coquette ville aux larges avenues bien entretenues, ici, nous dit-on, l'acte de civisme est la B.A quotidienne des citadins qui mettent la main à la pâte pour préserver le cadre enchanteur des différents quartiers. Coquettes mais aussi sobres, des maisons alignées comme par soucis d'égalité, la ville se distingue des autres chefs-lieux de daïra, par son architecture et par l'entraide entre voisins dans le meilleur comme dans le pire, ici le terme solidarité n'est pas un vain mot. Arrivés à Chellala, il vous faut bifurquer à droite, et emprunter une route sinueuse de 20 kilomètres pour atteindre cette ville charmeuse et encoûtante, reconnaissable à ses palmiers et à ses grenadiers très appréciés pour leurs qualités et leur saveur. Ici, l'eau coule à flots dans les robinets, quatre châteaux d'eau d'une capacité de stockage de 1.600 mètres cubes assurent aux citadins une eau limpide et cristalline. L'artiste Bachir Belhadj, chantre de la poésie berbère, qui a participé à de nombreuses manifestations culturelles à un très haut niveau, vous livrera les secrets de cette eau douce dans une longue chanson berbère «aman». Une enveloppe financière de l'ordre de 3 milliards 130 millions de centimes a été allouée à la daïra de Boussemghoun, qui est en même temps le seul chef-lieu de commune au titre du PCD de l'année 2008. Un lycée de 200 places vient d'être ouvert cette année, à la grande satisfaction des lycéennes, entravées par un conservatisme séculaire. De son côté, la générale des concessions agricoles (GCA) d'El-Bayadh a réussi à réaliser un projet de mise en valeur des terres agricoles sur deux périmètres, un lieu-dit «Nekhila», l'un portant sur 940 hectares de terres et le second sur 140 autres. 40 petits fellahs se sont installés et profitent ainsi des eaux de 4 forages électrifiés qui alimentent 200 hectares de terres fertiles défrichées. Le manque de plants de palmiers dattiers retarde quelque peu le lancement des travaux arboricoles sur le reste des autres parcelles. L'olivier a fait son entrée dans deux périmètres sur 30 hectares, et c'est ainsi que 120 (cent vingt) bénéficiaires ont appris le travail de la terre au titre du FNRDA en optant pour les cultures maraîchères. On compte plus de 19 espèces de dattes produites dans les vergers du chef-lieu de daïra. Peu à peu, cette ville, qui reflète le modèle des vieux ksours, remonte la pente en s'illustrant par des activités culturelles et éducatives qui font envier le reste des 07 daïrates de la wilaya. La Zaouïa Tijania contribue concrètement au rayonnement de la confrérie dans tout le sud du pays. Reste cependant le seul handicap pour cette ville située au bout d'une impasse, le tronçon routier qui la reliera à la station thermale de «Hammam Ouarka» dans la wilaya de Naâma, par une bretelle de 18 kilomètres plus au sud. Une bouée de sauvetage pour cette ville qui fait du secteur du Tourisme son cheval de bataille. En effet, son vieux ksar jouxtant une palmeraie aux milles couleurs, situé dans un cadre enchanteur, ferait rêver nos artistes peintres par son paysage idyllique, une annexe du paradis. Un café traditionnel vient d'ouvrir ses portes au centre du vieux ksar restauré et remis à neuf par des maçons-denteliers, avec la précision d'un métronome où la nature y est présente, partout. Les troncs et palmes de palmiers, les murs recouverts de pisé, les plafonds en roseaux, aux couleurs vives et chatoyantes font de ce vieux ksar un hâvre de paix et de tranquillité, une source d'inspiration pour les poètes et qui continue encore de susciter la curiosité de nombreux touristes locaux de renom, qui ont laissé leurs empreintes sur le livre d'or du ksar en formulant un voeu commun celui de voir Boussemghoun dotée d'infrastructures hôtelières touristiques, pour promouvoir le secteur touristique et auquel, l'artiste Bachir Belhadj consacrera une célèbre chanson «Ima Boussemghoun Ya Ima».


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