Bousculade

On se bouscule aux portillons des fédérations sportives. Le cycle olympique étant arrivé à échéance, les convoitises se sont attisées à tel enseigne que les prétendants utilisent tous les procédés pour arriver à leur fin. Peu importe si ces procédés sont légaux ou illégaux, l'essentiel c'est de décrocher le titre de président d'une fédération, lucratif, juteux et qui de surcroît, permet de voyager au frais de la princesse.
Ils sont nombreux à lorgner de ce côté tout en ayant la conviction que leur place est partout ailleurs sauf dans le monde du sport. Mais, ils ont le flaire et ils reniflent les bonnes affaires d'autant qu'une fois élus, ils ont non seulement les coudées franches mais ils savent aussi qu'ils bénéficient d'une immunité à donner l'envie à tout le monde de faire la queue devant ces portillons. Comment ne pas être tenté par l'aventure alors que ces postes de président sont une source d'enrichissement en plus de différents avantages aussi lucratifs les uns que les autres ' Le coup de starter a été donné par la fédération du judo où a régné une pagaille sans précédent. Paraît-il, l'assemblée élective s'est transformée en tatami où pleuvaient les ippons en plus des coups interdits comme les coups bas. Et ce n'est là qu'un échantillon car les assemblées électives des autres fédérations s'annoncent houleuses tellement le poste de président attise les convoitises. Les postulants ne manquent pas d'idées pour y parvenir même en usant de violence, parfois persuasive et même efficace. Il y a de quoi puisque ce poste est porteur de prébendes et de tous les privilèges dus à leur rang. Une fois élus, les présidents pensent à tout sauf au développement des disciplines sportives, les dernières de leurs soucis, en fait. Il n'y a qu'à voir le niveau de ces disciplines pour se rendre compte de l'étendue du drame. N'est-il pas temps de rendre le sport aux sportifs quand bien même eux aussi ne sont pas exempts de reproches ' A demain.